L'expérience du NYSC rassemble les gens – Nigéria

Lorsque mon amie a déménagé dans l’État d’Osun en raison de problèmes de santé, un événement dramatique dans sa loge du National Youth Service Corps (NYSC) a montré la capacité remarquable du programme à combler les divisions. Elle a raconté comment le NYSC a favorisé un sentiment d’unité parmi les membres du corps d’origines diverses, transformant leurs différences en forces. Cette expérience a mis en évidence comment l’accent mis par le programme sur l’inclusion et la compréhension peut démanteler les barrières tribales et faire progresser la cohésion nationale. Elle a souligné le potentiel du NYSC à contrer le tribalisme et à construire un Nigéria uni, démontrant le pouvoir du soutien collectif et de l’empathie. Dans un coin tranquille de l’État d’Osun, un célibataire connu pour sa générosité et sa gentillesse vivait près d’une loge de corpers. C’était un homme d’un groupe ethnique nigérian unique, dont le cœur était aussi riche que ses poches. Malgré son emploi du temps chargé, il trouvait toujours le temps de vérifier les membres du corps, leur offrant des cadeaux, des conseils sur les carrières, le mentorat, l’emploi et la vie en général. Il les conduisit même à leurs réunions du Service de développement communautaire (CDS), devenant un mentor, un ami et une figure paternelle pour les jeunes hommes et femmes de tout le Nigéria qui étaient venus servir leur pays. La loge, un melting-pot des diverses cultures du Nigéria, était un lieu où coexistaient différentes tribus, Haoussa, Igbo, Yoruba et bien d'autres. Cette diversité, cependant, allait bientôt être mise à l'épreuve d'une manière qu'aucun d'entre eux n'aurait pu imaginer.

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Un jour fatidique, la routine que tout le monde chérissait prit une tournure surprenante. Le célibataire, qui ne manquait jamais une journée sans passer à la loge pour discuter avec les membres du corps, était visiblement absent. Son absence ne passa pas inaperçue, et deux femmes membres du corps, inquiètes de son silence inhabituel, décidèrent de lui rendre visite après leur retour de leurs lieux d'affectation respectifs. Alors qu'elles approchaient de son appartement, un sentiment étrange les envahit. La porte, habituellement grande ouverte pour accueillir les visiteurs, était entrouverte mais l'intérieur était plongé dans l'obscurité. Un malaise s'installa dans leurs cœurs lorsqu'ils entrèrent, l'espace autrefois chaleureux et accueillant leur semblait maintenant froid et inconnu. Un frisson leur parcourut le dos alors qu'ils s'aventuraient plus loin dans l'appartement, appelant son nom mais n'obtenant aucune réponse. La tension s'épaissit lorsqu'elles atteignirent sa chambre, et ce qu'elles trouvèrent fit battre leur cœur. Il était là, le célibataire toujours joyeux, torse nu sur le lit, immobile. La faible lumière révélait son visage pâle et, d'une voix faible et tendue, il murmura qu'il était gravement malade et incapable de bouger. La peur s'empara des membres du corps, mais ils passèrent rapidement à l'action. La peur imminente que quelque chose de terrible se produise s'était transformée en une course désespérée pour sauver une vie. Ils l'aidèrent à sortir du lit, soutenant son corps frêle pendant qu'ils le transportaient à l'hôpital le plus proche. Là, ils restèrent à ses côtés, prirent soin de lui jusqu'à son rétablissement.

En réfléchissant plus tard à cet incident, chacun a pris conscience de la proximité de la situation en si peu de temps. Cette expérience m’a rappelé un incident personnel. Ma montre-bracelet de luxe a failli être volée par un voisin, mais elle a heureusement été récupérée par un bon samaritain à Abuja. Comme la plupart des gens à Abuja parlent en haoussa et que je ne comprends pas vraiment cette langue, l’aide de cet homme a été cruciale pour faciliter le processus de communication et récupérer ma montre. J’ai personnellement été témoin de ces divisions subtiles, où la loyauté envers sa tribu peut parfois éclipser le traitement équitable des autres. Cependant, nous sommes tous Nigérians et chacun mérite d’être traité de manière égale et avec respect, quelle que soit son origine ethnique. Un scénario réel illustre ce problème : trois membres du corps de différentes tribus partageant une loge. Deux des membres du corps conversaient fréquemment dans leur langue maternelle, excluant par inadvertance l’autre membre du corps de la conversation. Même s’ils ne s’en sont peut-être pas rendu compte, cela a créé une barrière et contredit l’unité que promeut le NYSC. Parler dans une langue commune comme l’anglais favoriserait l’inclusion et le respect, en veillant à ce que personne ne se sente exclu. Ce message ne s’adresse pas seulement aux membres du Corps, mais à tous les Nigérians. De telles situations peuvent donner lieu à des impressions négatives selon lesquelles une tribu, une religion ou une culture particulière serait inadaptée ou insulaire. Nous devons tous nous efforcer de vivre comme un seul homme, en transcendant nos différences d’ethnie, de langue ou de religion.

Que vous soyez membre du corps ou non, nous devons tous faire un effort pour être inclusifs et prévenants envers les autres. D’après ce qui a été recueilli plus tard, le seul membre du corps partageait la croyance en « Un seul Nigéria ». Il est resté calme et s’est abstenu d’interférer dans les conversations des deux autres membres du corps, espérant qu’ils finiraient par accepter l’importance de l’unité au-delà de la tribu et de la religion. Sa maturité et sa tolérance ont contribué à maintenir la paix dans la loge. Je conseille que la maturité, la tolérance et la compréhension soient essentielles dans nos interactions avec nos compatriotes nigérians, sans préjugés basés sur la tribu ou la religion. Soyons de bons voisins et partenaires dans la construction de la nation. En embrassant notre diversité avec gentillesse et respect, nous pouvons favoriser un Nigéria plus inclusif et plus harmonieux. Le programme du NYSC en est un exemple, en surmontant les barrières linguistiques et tribales et en favorisant la coexistence pacifique entre tous les Nigérians. Ce puissant rappel souligne l’importance de traiter les autres avec empathie, car les liens que nous formons grâce à la gentillesse peuvent devenir salvateurs dans les moments de crise. Incarnons tous l’esprit d’unité que le projet NYSC encourage, en construisant un Nigéria plus fort et plus cohérent.

  • Aremu, diplômé en communication de masse, est membre du corps du PRNigeria Center, à Abuja.

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