Le taux de MGF en Égypte a diminué chez les filles de 1 à 9 ans à 14 % (ministère de la Santé) – Egypte

LE CAIRE – 12 décembre 2022 : Le ministère égyptien de la Santé a révélé lundi que le taux de mutilations génitales féminines (MGF) en Égypte avait diminué chez les femmes âgées d’un jour à 9 ans pour atteindre 14 %, par rapport au taux de 2014.

Le Dr Fatima Zanaty, superviseure générale de l’Egyptian Family Health Survey, a déclaré que le taux de MGF a diminué de 2014 à 2021, passant de 22 % à 14 %, avec jusqu’à 8 %.

Zanaty a expliqué que les 15 dernières années ont été marquées par une forte évolution du taux de mutilations génitales féminines en Égypte.

Elle a également noté que les MGF chez les filles de 0 à 17 ans ont diminué de 28% à 12% et que le taux de MGF chez les filles de moins de 19 ans est passé de 22% à 14%, ce qui signifie que les taux de MGF continuent de diminuer chaque année de 1%.

En août dernier, le consultant du président de l’Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS) Abdel Hamid Sharaf El Din a déclaré lors d’une conférence de presse que 74 % des victimes de MGF âgées de moins de 19 ans avaient été victimes de ce crime par des médecins.

Néanmoins, les MGF sont passées de 92% en 2014 à 86% en 2021, la régression se produisant principalement chez les femmes âgées de moins de 19 ans, a souligné le consultant du président du CAPMAS.

Sharaf El Din a ajouté que les victimes de MGF représentaient 14 % des femmes âgées de moins de 19 ans en 2021, contre 21 % en 2014. Quant au pourcentage de personnes à risque, il est passé de 56 % en 2014 à 27 % en 2021.

En outre, les MGF ont diminué chez les femmes mariées/anciennement mariées pour atteindre 86 % en 2021, contre 92 %. Les pourcentages actuels dans les zones rurales et urbaines sont respectivement de 86,6 % et 76,7 %.

Malheureusement, les MGF ont augmenté en Haute-Égypte pour atteindre 92 %, le pourcentage dans les zones rurales de Haute-Égypte étant de 93,4 %.

La Chambre des représentants a approuvé en mars 2021 le durcissement des sanctions imposées aux médecins qui pratiquent des mutilations génitales féminines (MGF).

Selon les amendements, commettre le crime encourt cinq ans de prison, et pas moins de sept ans, si un dommage permanent se produit. Si la victime décède en conséquence, le coupable sera condamné à au moins 10 ans de prison.

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