Le Congrès des universitaires (CONUA) a déploré les grèves incessantes dans les institutions d'enseignement supérieur du pays.
S'adressant aux journalistes au Bénin ce week-end à la fin de sa réunion annuelle, le président de la CONUA, le Dr Niyi Sunmonu, a déclaré que l'association croyait au combat au lieu de la guerre au combat.
Le Dr Sunmonu a déploré qu'au cours des 40 dernières années, les professeurs d'université aient mené plusieurs grèves pour faire valoir leurs revendications en faveur de services améliorés et pour faire valoir l'état pitoyable des universités nigérianes, sans résultats tangibles.
Le président a déclaré : « Nous, à la CONUA, ne croyons pas aux grèves. Nous croyons au dialogue. Même en temps de guerre, la paix s'obtient finalement sur la table des négociations. La CONUA croit aux négociations au lieu de la guerre contre la guerre. »
Dans une déclaration faite à l'issue de sa réunion annuelle au Bénin par le syndicat et lue par le Dr Sunmonu, l'association a exprimé son inquiétude face à la rétention continue de trois mois et demi de salaire de ses membres en raison de la grève lancée par son syndicat frère du personnel universitaire.
Rappelons que le Syndicat du personnel académique des universités (ASUU) a déclaré en février 2022 une action industrielle illimitée pour faire valoir sa revendication et qui a duré huit mois.
En conséquence, le gouvernement fédéral a mis en place une politique de « pas de travail, pas de salaire », retenant sept mois et demi de salaire à tout le personnel universitaire des universités nigérianes.
Le président a insisté sur le fait que la rétention continue des trois mois et demi de salaire de ses membres est plutôt injuste, compte tenu du fait que les membres de la CONUA n'ont jamais participé à la grève.
Le communiqué ajoute : « Le gouvernement a mis dans le même sac ceux qui ont fait grève et ceux qui ne l’ont pas fait ! C’est injuste et cela revient à punir les innocents en même temps que les coupables. »
« En punissant de manière injustifiée les membres de la CONUA, le gouvernement encourage par inadvertance le recours à la grève comme moyen de satisfaire les revendications des travailleurs.
« La CONUA-NEC constate donc avec appréhension que le non-paiement et le non-paiement de ces salaires impayés pourraient plonger les universités dans de graves crises et mettre en péril la paix dont elles jouissent actuellement. »
La CONUA a également exigé la libération des retenues de tiers pour les salaires de mars, avril, mai et juin 2022, qui, selon elle, ont été retenues en raison de la grève.
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Le Dr Sunmonu a déclaré : « Nous exigeons que les agences gouvernementales concernées reçoivent immédiatement l’ordre de débloquer ces transferts de fonds de tiers sans plus tarder. »
Le syndicat a également demandé le paiement d'arriérés de promotion s'étendant jusqu'à sept ans dans certains cas, notamment dans de nombreuses universités d'État.
« Cette situation décourageante doit être rapidement corrigée afin d’améliorer la diligence des nombreux universitaires touchés par le retard contre-productif dans le paiement des arriérés de promotion. »