LE CAIRE – 2 décembre 2024 : le ministre des Affaires étrangères Badr Abdelatty a souligné qu'Israël doit se retirer du côté palestinien du poste frontière de Rafah et du corridor de Philadelphie, dont l'Autorité palestinienne devrait prendre le contrôle.
« L'Egypte et la Jordanie n'accepteront jamais aucun type de déplacement de Palestiniens de Gaza ou de Cisjordanie… C'est une ligne rouge, car cela signifierait la liquidation de la cause palestinienne… Les Palestiniens auront leur État indépendant », a déclaré le diplomate égyptien. » a souligné lundi le ministre lors du point de presse tenu lors de la Conférence internationale du Caire visant à renforcer la réponse humanitaire à Gaza.
Le ministre Abdelatty a souligné que l'intransigeance israélienne ne parviendrait pas à la paix et à la sécurité au Moyen-Orient, appelant à une adhésion à part entière de l'État palestinien à l'Assemblée générale des Nations Unies (AGNU).
Concernant l'aide, le ministre a souligné la nécessité de sécuriser l'acheminement de l'aide humanitaire vers l'enclave alors que les cargaisons sont pillées.
Le ministre a noté que la crise humanitaire s'aggrave dans la bande de Gaza en raison de la politique de punition collective adoptée par Israël couplée au siège et à la famine imposés aux civils.
Le ministre égyptien a ajouté que l'aide humanitaire est désormais indispensable étant donné que la saison hivernale a commencé. « Nous aurons besoin de milliers de camions pour transporter quotidiennement l'aide à Gaza » une fois qu'il sera possible de livrer des quantités suffisantes, a-t-il ajouté.
Dans un contexte connexe, le ministre a salué les efforts déployés par les dirigeants et les organisations de l'ONU pour atténuer la crise dans la bande de Gaza.
La vice-secrétaire générale de l'ONU, Amina Mohamed, a fait la lumière, lors de la conférence de presse conjointe, sur les expulsions et les démolitions de maisons en Cisjordanie, ainsi que sur la destruction d'hôpitaux et d'écoles dans la bande de Gaza.
« Nous devons faire circuler l'aide immédiatement, en éliminant toute obstruction », en plus de donner à l'UNRWA les moyens de s'acquitter de ses tâches liées à la satisfaction des besoins des réfugiés palestiniens, a stipulé le secrétaire général adjoint de l'ONU. « Le droit international est en danger », a-t-elle déclaré en décrivant la guerre à Gaza.
« Nous suivons de près ce qui se passe en Syrie, comme nous le faisons avec Gaza et le Liban », a déclaré Mohamed.
De son côté, le ministre égyptien des Affaires étrangères a affirmé qu'« il est indispensable de contenir la situation en Syrie afin d'éviter des répercussions sur les États voisins du pays et sur d'autres dans la région ».