LE CAIRE – 23 mai 2024 : le journal britannique Guardian a publié jeudi un rapport mettant en lumière les abus commis contre des détenus palestiniens dans le camp de détention israélien de Sde Teiman, dans le désert du Néguev.
Le rapport cite des sources décrivant des détenus palestiniens battus, maintenus enchaînés à des lits d'hôpitaux ou obligés de rester debout pendant des heures.
Le camp qui accueille jusqu'à 200 détenus palestiniens de Gaza a été décrit comme étant doté de « cages pour Palestiniens » confinées sous de sévères restrictions physiques, avec un hôpital de campagne où des dizaines de patients blessés par la guerre sont menottés à leur lit et souvent privés de soulagement de la douleur.
« Les prisonniers sont détenus dans des sortes de cages, tous les yeux bandés et menottés », a précisé la source. « Si quelqu’un parle ou bouge, il est immédiatement réduit au silence ou forcé de rester debout, les mains levées au-dessus de la tête et menotté pendant une heure maximum.
« S'ils ne parviennent pas à garder les mains levées, les militaires attachent les menottes aux barreaux de la cage. De nombreux détenus avaient des blessures infectées qui n’étaient pas correctement soignées. »
Il a ajouté : « Le sol est très sale et ça sent si mauvais que nous avons été obligés de porter des masques. On pouvait parfois entendre le bruit des coups et les cris, et le bruit des coups comme contre le mur métallique.
Des sources médicales ont déclaré jeudi que les forces d'occupation israéliennes avaient commis neuf massacres contre des familles dans la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures, entraînant la mort documentée d'au moins 91 Palestiniens et la blessure de 210 autres.
Les autorités sanitaires locales ont confirmé que le bilan des Palestiniens tués suite à l'attaque israélienne depuis le 7 octobre s'est élevé à 35 800, et que 80 200 personnes supplémentaires ont été blessées. La majorité des victimes sont des femmes et des enfants, a indiqué l'agence de presse palestinienne (WAFA).
Les ambulances et les équipes de secours ne parviennent toujours pas à atteindre les nombreux blessés et cadavres coincés sous les décombres ou éparpillés sur les routes de l’enclave déchirée par la guerre, alors que les forces d’occupation israéliennes continuent d’entraver leurs mouvements.
