Soyons décents au moins autant que les loups ! – Ethiopie

Albert Camus, philosophe et écrivain français, a dit un jour : « depuis 20 siècles, le nombre total de maux n’a pas diminué dans le monde* ». Je dois ajouter que le nombre et la cruauté du mal ont atteint leur paroxysme en Ethiopie en ce 21St siècle.

Quand j’ai grandi, les gens se sentaient dévastés et pleuraient même lorsqu’ils apprenaient la mort de leurs adversaires. Les communautés respectaient les cadavres comme elles respectaient le Tabot (l’Arche) reposant sur la tête d’un prêtre lors des fêtes telles que l’Épiphanie. Lorsqu’ils rencontrent un cadavre inconnu transporté sur une civière sur le chemin de l’enterrement, ils s’arrêtent et s’inclinent, pleurent en larmes, expriment leur sympathie aux familles des morts et laissent passer le cadavre transporté avant de continuer leur voyage. . Ce dont nous sommes témoins maintenant n’est pas seulement déchirant, mais cela nous pousse à comparer les bêtes aux humains.

J’ai vu un loup dévorer un agneau, mais je n’ai jamais vu des groupes de loups exprimer leur bonheur sous différentes formes, y compris en chantant et en dansant lorsque l’autre loup dévorait l’agneau. Bien que le monde, y compris de nombreux Éthiopiens, l’ait ignoré, des groupes de maléfiques ont massacré et déplacé des Amaras des différentes parties de leur propre pays. Lorsque les maux dévorent les Amaras innocents non armés, y compris les nourrissons, les femmes enceintes et les personnes âgées, les partisans des maux expriment leur bonheur sous différentes formes, notamment dans des selfies extatiques, des chansons et des danses.

Ce fait montre que les bêtes « humaines » sont bien pires que les bêtes animales. De plus, il enseigne que les agneaux ne doivent PAS s’attendre à une once de miséricorde de la part des loups dévorants et de leurs soutiens enthousiastes. Les agneaux devraient rapidement réaliser ce fait malheureux et aiguiser leurs cornes pour se défendre et assurer leur existence.

À une époque où les chiens évoluent vers les humains et sont entraînés à conduire des voitures, certaines personnes restent au stade de l’évolution de la bête, et certaines sont revenues des humains aux bêtes. Les groupes de loups n’expriment PAS un immense bonheur dans des selfies extatiques, des chansons et des danses lorsque leurs compagnons loups dévorent des agneaux. Soyons honnêtes au moins autant que les loups. Merci.

*Sept façons d’envisager la souffrance inutile par Scott Samuelson | Numéro 153 | Philosophie maintenant

L’auteur peut être contacté à abatebelai@yahoo.com

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