Le Congrès des syndicats (TUC) a expliqué pourquoi le montant de 48 000 nairas proposé par le gouvernement fédéral comme nouveau salaire minimum est épouvantable.
S'exprimant mercredi sur la chaîne de télévision Politics Today, le président du TUC, Festus Osifo, a fustigé la proposition et réprimandé le gouvernement pour son manque de sérieux dans les négociations avec les travailleurs.
Selon Osifo, les travailleurs fédéraux les moins bien payés gagnent déjà jusqu'à 77 000 N, donc proposer 48 000 N pour le moment est « épouvantable ».
« Avant que le président Muhammadu Buhari ne quitte ses fonctions, la personne la moins bien payée du ministère fédéral gagnait en réalité 42 000 nairas.
« Si vous tenez compte de l’indemnité salariale de 35 000 N qui a été accordée, 42 000 N plus 35 000 N nous donneront 77 000 N. Ainsi, à l’heure actuelle, le salaire minimum d’un employé du gouvernement fédéral est de 77 000 nairas.
« Donc, la question que nous posons maintenant est la suivante : si le fonctionnaire fédéral le moins bien payé gagne 77 000 N, pourquoi présentez-vous maintenant 48 000 N ? Cela n’a tout simplement aucun sens », a déclaré Osifo.
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Le leader du TUC a mis le gouvernement fédéral au défi de fournir des données étayant la proposition de 48 000 nairas et de convaincre les membres du syndicat que ce montant peut subvenir aux besoins du travailleur nigérian moyen.
Plus tôt mercredi, les syndicats se sont retirés des négociations en cours sur le salaire minimum avec le gouvernement et le secteur privé organisé, invoquant une offre ridicule du gouvernement.
Osifo a déclaré que lors de la réunion, les syndicats ont proposé un salaire minimum de 615 000 nairas et ont expliqué comment il avait été obtenu.
Il a ajouté que le gouvernement, pour sa part, a présenté 48 000 nairas sans aucune explication sur la manière dont il peut répondre aux besoins des travailleurs nigérians.
Le fait de ne pas soutenir la proposition de 48 000 nairas avec des données montre le manque de préparation de la part du gouvernement, c'est pourquoi les dirigeants syndicaux ont quitté la réunion, selon Osifo.
Il a déclaré que les membres du syndicat maintiennent toujours que toutes les discussions autour d'un nouveau salaire minimum national doivent être conclues d'ici la fin mai.
