LE CAIRE – 5 août 2024 : L’escalade militaire régionale est imminente alors que plusieurs pays ont appelé leurs citoyens à quitter immédiatement le Liban.
Kuwait Airways a annoncé aujourd'hui, dimanche, l'arrivée de ses derniers vols depuis la capitale libanaise, Beyrouth, après avoir remplacé les avions par des plus grands sur deux vols, a rapporté KUNA, ajoutant que la compagnie aérienne koweïtienne a annoncé samedi que les derniers vols pour les Koweïtiens qui veulent quitter le Liban étaient dimanche.
L'ambassade du Royaume d'Arabie saoudite a annoncé qu'elle suivait de près l'évolution de la situation au sud du Liban. L'ambassade réitère son appel aux citoyens saoudiens de quitter immédiatement le territoire libanais, en vertu de l'interdiction de voyager au Liban.
Par ailleurs, l’ambassade du Brésil à Beyrouth appelle ses citoyens à quitter immédiatement le Liban.
Pendant ce temps, le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères, Öncü Keçeli, a écrit sur son X : « Il est conseillé à nos citoyens d'éviter de se rendre au Liban à moins que cela ne soit indispensable. »
« Il est conseillé à nos citoyens au Liban d'être vigilants et de ne pas se rendre dans les gouvernorats de Nebatiyeh, du Sud-Liban, de la Bekaa et de Baalbek-Hermel à moins que cela ne soit indispensable », a-t-il ajouté.
D’autres pays comme l’Italie et la Pologne ont appelé leurs citoyens à quitter immédiatement le Liban et Israël. De même, des pays comme les États-Unis, la France, le Canada et la Russie ont demandé à leurs ressortissants de quitter le Liban.
Le ministre des Affaires étrangères, de l'Émigration et des Affaires des Égyptiens à l'étranger, Badr Abdelatty, a souligné le soutien indéfectible de l'Égypte au Liban face à l'escalade des menaces dans la région.
Abdelatty a eu un appel téléphonique samedi avec le ministère libanais des Affaires étrangères et des émigrés, Abdallah Bou Habib, selon un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères.
L'Egypte déploie d'énormes efforts diplomatiques avec d'autres pays voisins pour empêcher une guerre régionale potentielle après qu'Israël a mené une série d'attaques contre l'axe de résistance soutenu par l'Iran (Hezbollah, Hamas, Houthis yéménites et forces de mobilisation populaire irakiennes).
Israël a assassiné le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, avec sa garde du corps, dans sa résidence de la capitale iranienne Téhéran, le 31 juillet, après avoir assisté à la cérémonie d’investiture du président iranien Masoud Pezeshkian. La veille, Israël avait assassiné le commandant en chef Sayyed Fouad Ali Shokr (Sayyed Mohsen), le deuxième homme du Hezbollah libanais, en le ciblant, le mardi 30 août 2024. Pendant ce temps, la Coalition mondiale contre Daesh, dirigée par l’allié israélien, les États-Unis, a lancé une frappe aérienne contre le personnel des Forces de mobilisation populaire irakiennes, affiliées à l’armée irakienne.
L'Iran, le Hezbollah et l'armée irakienne ont juré de venger les victimes des attentats perpétrés par Israël. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré que quiconque se range du côté d'Israël doit savoir que notre réponse est inévitable et non négociable.
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a promis des représailles, les qualifiant de « devoir ». Selon certaines informations, Khamenei aurait ordonné une frappe directe contre Israël.
