Les Éthiopiens doivent se libérer des idéologies qui divisent et qui affaiblissent leur unité, déclare l’ancien Premier ministre Hailemariam Desalegn
L’ancien Premier ministre éthiopien, SE Hailemariam Desalegn, a donné la formation aujourd’hui (19 novembre) aux diplomates de l’African Leadership Excellence Academy à Sululta.
J’ai couvert un éventail de sujets sur les relations internationales et les intérêts nationaux sous le thème du jour : « Le paradoxe de l’intérêt national : équilibrer la collaboration et la concurrence ».
Selon lui, des personnes influentes et des acteurs non étatiques influencent le discours sur les relations internationales en tant que facteur supplémentaire dans les relations régulières entre les gouvernements et les États, qui déterminent également la position de l’Éthiopie dans divers forums internationaux.
Il a déclaré que certains termes, tels que nations, États, États-nations, nationalisme et intérêt national, sont des termes chargés, qui nécessitent une discussion pour parvenir à des définitions de travail en Éthiopie.
Il a parlé de l’évolution et de la cohérence des efforts de l’Éthiopie pour sauvegarder ses intérêts nationaux. À cet égard, il a déclaré que les Éthiopiens protégeaient constamment leurs intérêts à long terme malgré les changements de gouvernement. Pour illustrer sa discussion, Hailemariam a souligné que l’utilisation du bassin du Nil a toujours été dans l’intérêt national de l’Éthiopie.
Il a conseillé aux diplomates d’embrasser le passé du pays, de valoriser et de s’appuyer sur toutes les bonnes actions des générations précédentes, et d’éviter les différences politisantes qui affaiblissent l’unité du peuple, qui révèlent leurs faiblesses et nuisent à la réputation de la nation. Il a ajouté que le dialogue national inclusif devrait être utilisé pour résoudre ces problèmes fondamentaux en Éthiopie.
M. Hailemariam a également expliqué comment la concurrence entre les superpuissances pourrait affecter l’Éthiopie et comment le pays peut tirer le meilleur parti de sa participation à des organisations multilatérales telles que l’ONU. Il a souligné que la recherche scientifique, plutôt que la simple dépendance des perceptions des individus sur l’ordre mondial, devrait servir de fondement à la diplomatie éthiopienne et aux plans futurs du pays.
Concernant les interactions aux niveaux régional et continental, M. Hailemariam a affirmé que la réalisation d’un équilibre entre la coopération et la concurrence avec les autres serait dans l’intérêt supérieur de l’Éthiopie. Il a mentionné l’accord qui a établi «l’espace aérien libre de l’Afrique» à titre d’illustration. Il a souligné que les intérêts de l’Éthiopie dans la région ou ailleurs devraient toujours refléter les aspirations du pays à lutter contre la pauvreté et à réaliser la prospérité pour ses citoyens.
La présentation de l’ancien Premier ministre, qui a habilement fusionné les théories des sciences politiques avec sa propre expertise pratique pour éclairer les choix que son pays a faits pour sauvegarder sa souveraineté, a été bien accueillie par le public.
La séance a été animée par SE l’Ambassadeur Tesfaye Yilma, Ministre d’État des Affaires étrangères de l’Éthiopie. La formation des diplomates à l’Africa Leadership Excellence Academy de Sululta en est à son onzième jour.
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