L’Egypte qualifie la déclaration éthiopienne de « tentative désespérée de saboter les relations arabo-africaines » – Egypte

DOSSIER – Siège du ministère des Affaires étrangères au Caire

LE CAIRE – 24 mai 2023 : Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ahmed Abou Zeid a qualifié de trompeuse la déclaration publiée par le ministère éthiopien des Affaires étrangères pour commenter la décision du Sommet arabe de soutenir la position de l’Égypte et du Soudan sur la question du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD). , beaucoup d’erreurs et de faits tordus.

Le porte-parole a ajouté que la déclaration est également une tentative désespérée de saboter les relations entre les pays arabes et les pays africains en décrivant le soutien arabe à l’Egypte comme un désaccord arabo-africain.

L’ambassadeur a souligné que la déclaration comprenait des mensonges selon lesquels l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie s’étaient mis d’accord sur la quantité d’eau à retenir dans le réservoir et la durée du remplissage, et que le recours de l’Égypte et du Soudan au soutien arabe est une violation de la Déclaration de principes. En outre, le communiqué affirme que les États arabes membres de l’Union africaine ne soutiennent pas la décision prise par le dernier sommet arabe.

Abou Zeid a mis en lumière l’histoire de l’Égypte en soutenant les mouvements de lutte nationale et la libération de la domination coloniale en Afrique, ainsi que les efforts qu’elle déploie et les ressources qu’elle alloue pour soutenir le développement socio-économique sur le continent et la consolidation de la paix.

Le diplomate a souligné qu’une telle histoire démystifie les affirmations non fondées selon lesquelles l’Égypte mobilise les États arabes contre les intérêts africains. Il a en outre précisé que le fait que l’Éthiopie abrite le siège de l’Union africaine ne lui donne pas le droit de parler en son nom ou au nom de ses pays pour dissimuler sa violation du droit international et des principes de bon voisinage.

Le porte-parole a réfuté l’affirmation de l’Éthiopie selon laquelle elle avait pris en considération les préoccupations de l’Égypte et du Soudan, soulignant qu’elle contredit le fait que les négociations ont duré plus d’une décennie, mais en vain ni souci des droits des pays en aval.

L’ambassadeur a demandé à l’Éthiopie de cesser d’utiliser l’excuse de ce qu’elle appelle des « accords coloniaux » pour désengager les documents juridiques qu’elle avait signés alors qu’elle était un État indépendant, et son devoir moral de ne pas nuire aux États en aval.

Abou Zeid a également demandé à l’Éthiopie de s’abstenir de blâmer ces États de se disputer le résultat naturel des négociations, qui est un accord juridiquement contraignant qui préserve leurs droits existentiels tout en répondant aux ambitions de développement du peuple éthiopien.

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