LE CAIRE – 1er juin 2024 : les médiateurs égyptiens, américains et qatariens ont lancé un appel commun pour que le Hamas et Israël parviennent à un accord de cessez-le-feu à Gaza qui s’aligne sur les principes énoncés par le président Joe Biden dans son discours du vendredi 31 mai.
« Ces principes ont rassemblé les revendications de toutes les parties dans un accord qui sert de multiples intérêts », indique le communiqué.
Ils ont souligné que l’accord vise à apporter une aide immédiate à la population de Gaza qui souffre depuis longtemps, ainsi qu’aux captifs et à leurs familles.
En outre, l'accord offre une feuille de route pour parvenir à un cessez-le-feu permanent et résoudre la crise, ont souligné les médiateurs.
Lors d'un discours à la Maison Blanche vendredi, Biden a présenté une proposition israélienne visant à mettre fin à la guerre à Gaza, déclarant qu'« il est temps que cette guerre se termine » et exhortant le Hamas à accepter ce plan.
Le plan comprend trois phases, commençant par un cessez-le-feu de six semaines et le retrait des forces israéliennes des zones peuplées de Gaza.
Biden a mentionné que le plan comprend l’échange de captifs, certains étant libérés en échange de prisonniers palestiniens.
L’accord implique également une augmentation significative de l’aide humanitaire à Gaza, avec 600 cargaisons d’aide entrant quotidiennement dans la bande.
La deuxième phase du plan comprend la libération de tous les captifs restants tout en faisant passer le cessez-le-feu à une « cessation permanente des hostilités », selon Biden.
L'initiative de Biden a recueilli un soutien international, et Biden a exhorté les dirigeants israéliens à soutenir l'accord malgré toute pression politique.
Nous avons été témoins de trop de souffrances et de destructions à Gaza. Il est temps d'arrêter.
j'accueille @POTUS Biden et encourage toutes les parties à saisir cette opportunité pour un cessez-le-feu, la libération de tous les otages, un accès humanitaire sans entrave garanti et, à terme, une paix durable…
– António Guterres (@antonioguterres) 31 mai 2024
Les progrès dans les négociations ont été entravés au cours des trois dernières semaines en raison de la décision d'Israël et de son incursion dans la ville de Rafah. Cependant, l'espoir renaît avec l'introduction d'une nouvelle proposition.
Le Hamas, qui a maintenu sa demande d'un cessez-le-feu permanent à Gaza, a exprimé une vision « positive » de cette proposition.
En réponse à l'initiative de Biden, le Premier ministre israélien a qualifié un cessez-le-feu permanent à Gaza de « non-démarreur » tant que ses objectifs de guerre, notamment la destruction des capacités militaires et gouvernementales du Hamas, ne seront pas atteints.
Les ministres israéliens d'extrême droite Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich ont menacé aujourd'hui de démissionner et de démanteler le gouvernement de Benjamin Netanyahu s'il acceptait la proposition de fin de guerre présentée par Biden.
Biden a affirmé que le Hamas était devenu incapable de mener des attaques à grande échelle contre Israël comme celle du 7 octobre, qui a déclenché la guerre.
Dans le cadre de la première phase de la proposition, les médias israéliens citant le journal londonien Al-Majlah ont rapporté que 33 civils captifs détenus par le Hamas seraient libérés en échange de la libération d'un nombre correspondant de Palestiniens des prisons israéliennes.
La deuxième phase vise une paix permanente, une cessation complète des activités militaires et un retrait complet des forces israéliennes de Gaza.
La phase finale du plan implique le transfert des corps et des dépouilles entre Israël et le Hamas tout en mettant en œuvre un plan global de reconstruction de Gaza sous supervision internationale.
Cette étape devrait mettre fin au siège de Gaza, selon les informations.
Lors d’un appel téléphonique samedi, le ministre des Affaires étrangères Sameh Shoukry et le secrétaire d’État américain Antony Blinken ont discuté de la proposition esquissée par Biden.
Choukry a réitéré le soutien de l'Égypte à tous les efforts visant à mettre fin à la guerre à Gaza et à faciliter un accord d'échange de prisonniers.