LE CAIRE – 30 mai 2024 : le ministre des Affaires étrangères Sameh Shoukry a déclaré que l'Égypte s'engage activement dans les forums multilatéraux traitant de la sécurité de l'eau pour affirmer sa position conformément au droit international.
Il a souligné l'engagement de l'Égypte à collaborer avec les partenaires régionaux et les pays africains partageant les eaux du Nil, dans le but de faire respecter ces principes et de promouvoir leur adhésion.
S'adressant à Nile News TV, Shoukry a réitéré la position sans équivoque de l'Égypte contre toute menace à sa sécurité hydrique, soulignant l'importance existentielle de cette question. Il a affirmé la détermination de l'Égypte à contrecarrer toute tentative visant à compromettre sa sécurité hydrique.
Choukry a souligné que le président Sissi avait engagé des discussions approfondies avec son homologue chinois, Xi Jinping, couvrant divers aspects de la coopération politique, économique et culturelle égypto-chinoise.
Il a souligné la cordialité de la rencontre entre les deux présidents et a souligné la ferme détermination politique à soutenir les efforts de collaboration dans tous les domaines.
Le ministre des Affaires étrangères a déclaré que le président Sissi et son homologue chinois avaient engagé des discussions approfondies visant à faire progresser les relations bilatérales et les initiatives conjointes, avec un accent particulier sur la coopération économique. En outre, ils ont souligné l'importance de renforcer les capacités égyptiennes et d'obtenir le soutien de la Chine, en particulier pour élargir la coopération culturelle et stimuler le tourisme de la Chine vers l'Égypte, a-t-il ajouté.
Choukry a souligné les appels internationaux croissants en faveur d'une cessation immédiate à Gaza, citant les inquiétudes concernant les pertes civiles. Il a souligné l'urgence de parvenir à un cessez-le-feu et d'atténuer l'impact dévastateur de la crise sur le peuple palestinien.
Il a souligné l'effort collectif visant à persuader le gouvernement israélien de mettre un terme au conflit en cours.
Dans son discours prononcé jeudi à Pékin lors du 10e Forum de coopération sino-arabe, le président Sissi a ajouté que la question de la sécurité de l'eau dans les pays arabes représentait une préoccupation urgente qui pourrait dégénérer en une menace existentielle.
Il a ajouté qu'au cours de la dernière décennie, l'Égypte a constamment exhorté le gouvernement éthiopien à engager un dialogue sincère avec l'Égypte et le Soudan afin de parvenir à un accord juridiquement contraignant garantissant le droit à la vie et au développement des générations actuelles et futures des trois nations.
Le président égyptien a ajouté qu'il est crucial de souligner que l'Égypte ne tolérera rien qui « compromette ou sape la sécurité et la stabilité de nos pays et de notre peuple ».
Malgré plus d'une décennie de négociations concernant le remplissage et l'exploitation du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), l'Égypte, le Soudan et l'Éthiopie n'ont pas encore résolu leurs différends concernant le barrage.
Les cycles de négociations de l'année dernière ont également échoué, l'Égypte attribuant cet échec au rejet persistant de l'Éthiopie des solutions techniques ou juridiques de compromis proposées pour sauvegarder les intérêts des trois pays.
En décembre, le ministère des Ressources en eau a souligné la surveillance étroite par l'Égypte du remplissage et de l'exploitation du barrage, tout en se réservant le droit de protéger son eau et la sécurité nationale conformément aux chartes et accords internationaux.
Comme l’Égypte dépend largement du Nil pour ses besoins en eau, elle perçoit le barrage comme une menace pour son approvisionnement en eau déjà limité.
L'Égypte et le Soudan s'étaient efforcés de conclure un accord juridiquement contraignant avec l'Éthiopie concernant le GERD, visant à sauvegarder leurs droits sur l'eau.
Cependant, l’Éthiopie a procédé au remplissage et à l’exploitation du barrage sans leur consentement.