Le gouvernement dévoile le plan d’investissements en capital 21tri/- – Tanzanie

Le gouvernement a dévoilé un grand plan triennal visant à attirer 9 milliards de dollars américains (environ 21tri/-) d’investissements en capital par le biais d’un partenariat public-privé (PPP) pour la mise en œuvre de projets stratégiques à long terme.

Pour mettre en œuvre cela, le gouvernement prévoit d’organiser un atelier qui réunirait les chefs de sept institutions stratégiques et des experts mondiaux en investissement sur les PPP pour échanger leurs expériences en matière d’attraction d’investissements en capital.

Le Commissaire aux Partenariats Publics et Privés (PPP) du Ministère des Finances et de la Planification, M. David Kafulila, a indiqué hier que la rencontre, prévue du 2 au 6 du mois prochain, s’inscrit dans le cadre de la stratégie de réalisation du Plan Quinquennal de Développement ( Objectifs FYDP III (2021/22-2025/26).

Le financement total du FYDP III est estimé à 114,8 tri/- où le financement par le biais du budget de développement du gouvernement s’élève à 74,2 tri/- pour toute la période de cinq ans.

Cela se traduit par une augmentation de 25,9 % du même budget dans le cadre du FYDP II, qui était de 59 tri/-. Sur l’enveloppe publique totale, environ 62 tri/- seront mobilisés auprès de sources locales tandis que 12,2 tri/- proviendront de subventions et de prêts concessionnels.

Le financement total provenant de sources du secteur privé est projeté à 40,6 trillion/- où le secteur privé sera directement engagé dans le financement du FYDP III par le biais de projets de coentreprise (JV) et de PPP.

« Mettre en place des stratégies viables pour l’approvisionnement de 21tri/- par le biais de PPP, équivalant à 17% du financement total du plan de développement, était d’une importance primordiale », a déclaré M. Kafulila en s’adressant aux rédacteurs en chef de divers médias.

M. Kafulila a déclaré que les experts en PPP qui participeront à l’atelier devraient provenir de la branche d’investissement de la Banque mondiale, la Société financière internationale (IFC).

Il a déclaré que l’atelier réunira sept entités publiques, à savoir la Tanzania Electric Company (TANESCO), la Rural Energy Authority (REA), la Tanzania Railway Corporation (TRC), la Tanzania Airports Authority (TAA), la Tanzania Petroleum Development Corporation (TPDC), Dar Rapid Transit. (DART) et l’Autorité portuaire de Tanzanie (TPA).

« Les institutions publiques sont censées préciser comment elles mettront en œuvre les projets à travers l’initiative PPP dans trois ans », a-t-il noté.

Il a ajouté: « Le gouvernement engagera des experts pour s’assurer que les projets PPP sont préparés de manière professionnelle afin d’attirer d’énormes investissements mondiaux en capital. »

Il a dit qu’à ce jour, il y a quatre projets PPP sur le marché et 21 projets qui sont en étude de faisabilité.

Les projets qui sont sur le marché sont notamment l’autoroute Kibaha-Chalinze, le transport rapide par bus (BRT), l’hôtel cinq étoiles à l’aéroport international Julius Nyerere (JNIA) et la construction du complexe d’affaires.

M. Kafulila a déclaré que le PPP est un grand programme mondial car les gouvernements ne peuvent pas fournir à leur population tous les besoins et toutes les nécessités en utilisant leurs propres sources comme les impôts et les prêts.

Il a déclaré que, selon les rapports de Moody’s, la dette nationale de 40% était viable et que le pays se portait mieux que ses pairs d’Afrique de l’Est et de la plupart des pays d’Afrique australe.

Malgré les perspectives positives de l’économie et de la dette nationale, l’initiative PPP sera la meilleure alternative pour trouver des investissements en capital afin de répondre à une énorme demande d’infrastructures à l’avenir. Cela soulagera également les gens d’être davantage imposés et réduira les emprunts coûteux.

« Les recherches montrent que les infrastructures actuelles comme le chemin de fer central seront suffisantes pour répondre à un tiers des demandes d’infrastructures nationales d’ici 2050 », a-t-il déclaré.

Il a donc insisté sur la nécessité de doubler les investissements en infrastructures d’ici 2050 pour faire face à la demande croissante.

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