Le Conseil national des droits de l’homme exige le retour de l’enfant ‘Shenouda’ dans sa famille d’accueil jusqu’à la conclusion du procès pour adoption – Egypte

DOSSIER – Présidente du Conseil national des droits de l’homme, l’ambassadrice Moshira Khattab

LE CAIRE – 8 janvier 2023 : Le Conseil national des droits de l’homme a exigé samedi lors de sa réunion mensuelle le retour de l’enfant Shenouda, qui a été adopté par un couple chrétien, dans la famille, car il leur avait été enlevé et mis à l’orphelinat parce qu’ils n’a pas pris les mesures légales relatives à l’adoption.

Le couple alors sans enfant a trouvé le garçon, qui n’avait que quelques jours/semaines, en 2018 devant la porte d’une église, ils l’ont donc enregistré à leur nom sans en informer les autorités.

Bouleversée de ne plus être une héritière, la nièce du père adoptif a signalé l’incident – comme un enlèvement – aux autorités qui ont effectué un test ADN qui a montré que l’enfant n’était pas le fils biologique du couple.

En conséquence, le nom de Shenouda a été changé en Youssef, et sa religion, qui est indiquée dans l’acte de naissance et la carte d’identité nationale pour les adultes en Égypte, est en train d’être changée en musulman.

En réponse, les parents adoptifs ont intenté une action en justice pour maintenir leur adoption de l’enfant, arguant que la présence du garçon devant une église est un message du ou des parents biologiques qu’il est chrétien.

La déclaration du conseil a précisé que l’article 3 de sa charte permet au comité législatif de l’entité d’intervenir dans les poursuites et de les utiliser comme base pour suggérer des amendements à la loi devant le parlement.

Le conseil a affirmé qu’il continuerait à communiquer et à se coordonner avec toutes les parties concernées jusqu’à la conclusion du procès, et d’une manière qui donne la priorité à l’intérêt supérieur de Shenouda, qui est le retour dans sa famille, étant donné que la bonne place d’un enfant est une maison et non une installation.

Le conseil s’est adressé aux autorités judiciaires et au ministère de la Solidarité sociale pour préserver l’intérêt supérieur de l’enfant en le retournant dans sa famille d’accueil, conformément à la loi sur l’enfance promulguée en 1996 et 2008.

La présidente du Conseil national des droits de l’homme, l’ambassadrice Moshira Khattab, a souligné que le fait de retirer l’enfant de la famille qui l’a élevé depuis qu’il était bébé et de le placer dans un orphelinat est une violation de l’article 80 de la constitution sur les droits de l’enfant, la philosophie et le cœur de la loi sur l’enfance et la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant (UNCRC). Elle a également souligné que toutes les parties doivent adhérer à la valeur de la miséricorde lors du traitement de l’affaire.

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