L'Assemblée législative de l'Imo a recommandé la révocation de la juge en chef de l'État, la juge Theresa Chukwuemeka-Chikeka, pour mauvaise conduite présumée et falsification de l'âge.
Cette recommandation fait suite à une pétition déposée par la Plateforme d’engagement de la société civile (CSEP), accusant la juge en chef d’avoir ajusté sa date de naissance.
Lors d'une séance plénière, une majorité des deux tiers des législateurs ont voté en faveur des recommandations d'un comité ad hoc mis en place pour enquêter sur la pétition.
Il y était écrit : « Pétition contre la juge en chef de l'État d'Imo, l'honorable juge Theresa Chukwuemeka Chikeka pour falsification d'âge, ce qui constitue une infraction pénale grave et un acte pour lequel de nombreux autres juges et magistrats ont été sommairement démis de leurs fonctions et certains sont actuellement poursuivis par la Commission indépendante des pratiques de corruption (ICPC) ».
Le comité a conclu que la juge Chukwuemeka-Chikeka avait ajusté sa date de naissance du 27 octobre 1956 au 27 octobre 1958, par le biais d'une déclaration d'âge solennelle faite sous serment en 2006, bien longtemps après avoir inscrit sa date de naissance dans son formulaire d'inscription à la faculté de droit.
La recommandation, formulée en vertu de l’article 292 de la Constitution nigériane de 1999, demande au gouverneur Hope Uzodimma de démettre le juge en chef de ses fonctions. En outre, la résolution sera transmise au Conseil national de la magistrature (NJC) pour suite à donner.
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Le juge Chukwuemeka-Chikeka a refusé de comparaître devant la commission de la Chambre, mais a indiqué sa volonté de comparaître devant un panel mis en place par le NJC, invoquant des dispositions constitutionnelles.
L'enquête du comité a consisté à inviter les personnes et institutions concernées, notamment le chef du service de l'État d'Imo, le secrétaire de la Commission du service judiciaire de l'État d'Imo et des responsables de la faculté de droit nigériane. Les réponses écrites de ces entités ont confirmé les divergences dans les registres de date de naissance du juge en chef.
La décision de l’Assemblée législative souligne le sérieux avec lequel les allégations de mauvaise conduite et les problèmes d’intégrité sont traités au sein du système judiciaire, reflétant les efforts visant à maintenir la transparence et la responsabilité dans la fonction publique.