La nouvelle politique éducative de l’Éthiopie attend l’approbation du parlement – Ethiopie

La langue anglaise sera offerte à partir de la 1re année tandis que la langue nationale éthiopienne sera offerte à partir de la 3e année, sous condition. Le Parlement devra l’approuver avant sa mise en œuvre

bokena

Le cabinet du Premier ministre Abiy Ahmed a annoncé lundi avoir approuvé une nouvelle politique en matière d’éducation. Il remplacera celui qui existe depuis environ 28 ans. Mais il devra d’abord être approuvé par le parlement.

Il n’y a pas eu de précédent depuis l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed, même avant lui, où le parlement aurait rejeté les décisions politiques du conseil des ministres.

Sur la base du rapport de l’ENA, média d’État, le conseil des ministres a relevé des lacunes indésirables dans le système sortant.

Le conseil estimait qu’il n’encourageait pas les connaissances indigènes, ne produisait pas de citoyens créateurs d’emplois et n’encourageait pas l’innovation et la technologie.

Cela a également eu une conséquence désastreuse sur la qualité de l’éducation, y compris une éducation de niveau universitaire.

Le cabinet du Premier ministre Abiy Ahmed estime que la « nouvelle » politique d’éducation et de formation apportera des changements en termes de résolution des problèmes de l’ancien système.

La nouvelle politique consiste à introduire un système 6-2-4 – six ans d’enseignement primaire, deux ans d’enseignement primaire et quatre ans d’enseignement secondaire.

La politique éducative semble toujours inscrite dans l’idéologie de la politique ethnique qui a été officiellement introduite, avec un soutien constitutionnel, après l’arrivée au pouvoir du TPLF en 1991.

La nouvelle politique envisage un système éducatif qui rend les élèves multilingues mais les langues locales ne doivent être proposées que sur la base de la préférence parentale.

La langue anglaise doit être proposée à partir de la 1re année, tandis que la langue de travail fédérale éthiopienne, comme l’amharique, ne doit être proposée qu’après la 3e année et en fonction des préférences des parents.

Les États régionaux ont conservé le pouvoir de dicter la langue que les élèves doivent utiliser dans les écoles. Cependant, après la neuvième année, le support sera strictement anglais. Le ministère fédéral de l’Éducation est compétent en la matière.

Cependant, le pouvoir du gouvernement fédéral est minime, voire inexistant, lorsqu’il s’agit de réglementer l’éducation jusqu’à la 8e année dans les régions ethniques.

Dans un développement connexe, le Conseil des ministres a adopté une décision censée rendre les universités plus autonomes. Le but est de les rendre plus compétitifs. Elles sont désormais autorisées à générer leurs propres revenus et à fournir un service multiforme au public.

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