La dégradation de Fitch intervient dans un contexte de défis mondiaux complexes et de pressions externes sur l’économie égyptienne : ministre – Egypte

DOSSIER – Ministre des Finances Mohamed Maait

LE CAIRE – 6 mai 2023 : Le ministre égyptien des Finances, Mohamed Maait, a déclaré que la décision de Fitch de rétrograder l’Égypte de B+ à B intervient dans le contexte des défis mondiaux complexes de la guerre en Ukraine, de la vague d’inflation mondiale et de la hausse des intérêts.

Il a ajouté dans un communiqué samedi que la décision reflète les estimations de Fitch à la lumière de la poursuite des fortes pressions extérieures étrangères sur l’économie en raison de ces défis mondiaux.

Maait a également mis en lumière la vague d’exode des capitaux des marchés émergents, dont l’Egypte, vers les pays développés et l’état d’incertitude des investisseurs.

La décision de Fitch est également intervenue à la lumière des projections de l’institution en ce qui concerne les estimations des besoins de financement extérieur de l’économie égyptienne et les conditions du marché international des capitaux.

Fitch a abaissé la note de défaut des émetteurs (IDR) à long terme de l’Égypte en devises étrangères (LTFC) à B dans un rapport publié vendredi, combiné à une perspective négative.

Maait a toutefois souligné que l’économie égyptienne a attiré d’importants investissements étrangers au cours du premier semestre de l’exercice et des ressources financières de plusieurs institutions internationales malgré tous les défis internationaux, a-t-il déclaré.

Il a fait référence aux offres du gouvernement dans le cadre du document de politique sur la propriété de l’État, affirmant qu’elles visent à ouvrir des perspectives pour les investissements étrangers qui devraient atteindre 2 milliards de dollars avant la fin de l’exercice.

Le ministre a ajouté que l’Égypte procédait à la mise en œuvre d’un ensemble intégré de réformes pour promouvoir l’économie face aux chocs externes.

Il a noté que l’Égypte cherchait à réaliser un excédent initial de 1,5 % du PIB au cours de l’exercice en cours et de 2,5 % au cours de l’année à venir afin de ramener le ratio dette/PIB à moins de 80 % d’ici l’exercice 2026-2027. année.

Il a déclaré que si le prix du dollar sur la livre n’avait pas été modifié, le ratio dette / PIB aurait été ramené à moins de 80% cette année.

Il a ajouté que les fonds de protection sociale alloués dans le budget de l’exercice à venir s’élèvent à 529,7 milliards de LE.

MENA a contribué au rapport.

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