La Cour suprême a statué que la communauté LGBTQ est libre de former son organisation non gouvernementale au Kenya.
Selon le tribunal suprême, le Conseil de coordination des ONG a violé le droit à la liberté d’association d’Eric Gitari en lui refusant la possibilité d’enregistrer son ONG, la Kenyan National Gay and Lesbian Human Rights Commission (NGLHRC), en raison de son orientation sexuelle.
Le tribunal a statué que même si l’homosexualité est illégale au Kenya, aucune loi ne limite la communauté queer à son droit de s’associer librement.
« Il serait inconstitutionnel de limiter le droit de s’associer en refusant l’enregistrement d’une association uniquement sur la base de l’orientation sexuelle des demandeurs », a jugé le tribunal.
Comment les juges de la Cour suprême ont voté
Dans leur décision, la juge en chef adjointe Philomena Mwilu, la juge Smokin Wanjala et la juge Njoki Ndung’u ont décidé d’autoriser la communauté LGBTQ à former leur ONG.
Les juges Mohamed Ibrahim et William Ouko ont exprimé leur dissidence, arguant que les homosexuels ne devraient pas être autorisés à former des associations légalement reconnues dans le pays.
Le juge Ouko a déclaré que la question à trancher ne concernait pas la dépénalisation des LGBTQ, ajoutant que le conseil avait le pouvoir discrétionnaire de refuser d’enregistrer une association si elle ne remplissait pas les conditions énoncées par la loi.
L’article 162 punit les « rapports charnels contre nature » d’une peine pouvant aller jusqu’à 14 ans de prison, tandis que l’article 165 rend les « pratiques indécentes entre hommes » passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.
Source : Journal Afrique