FMI : la Tanzanie sur la bonne voie en matière de prestation de services sociaux – Tanzanie

Le Fonds monétaire international (FMI) a salué la Tanzanie pour sa grande décision d’embaucher 10 000 agents de santé supplémentaires et 15 000 enseignants, afin d’améliorer la fourniture de services de santé et d’éducation.

Cependant, le FMI a suggéré que la Tanzanie devrait mobiliser plus de ressources pour améliorer ses dépenses publiques sur les services sociaux clés, pour combler le déficit de capital humain, qui soulage les gens de la pauvreté abjecte.

Le FMI recommande également que des ressources supplémentaires soient nécessaires pour étendre la couverture du programme du Fonds d’action sociale tanzanien (TASAF) aux familles éligibles et améliorer le ciblage de ses bénéficiaires.

Parmi ces domaines prioritaires clés figurent l’éducation, la santé, l’eau, les filets de sécurité sociale (transferts en espèces via le Fonds d’action sociale de la Tanzanie -TASAF), l’électrification rurale, les intrants agricoles, ainsi que la modernisation et l’entretien des routes rurales.

Le rapport des services du FMI récemment publié a salué la Tanzanie pour sa grande décision d’embaucher 10 000 agents de santé supplémentaires et 15 000 enseignants afin d’améliorer la fourniture de services de santé et d’éducation.

« Les autorités sont sur la bonne voie… pour combler les déficits de ressources dans l’éducation et la santé, il faut maintenir ces recrutements à moyen terme, financés par le rééquilibrage de l’allocation budgétaire, l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques et la mobilisation des recettes intérieures », indique le rapport.

Ce rapport poursuit en révélant que l’amélioration de la santé et de l’assistance sociale contribuera également à l’accumulation de capital humain et à la réduction de la pauvreté.

En outre, continuer à soutenir les ménages à faible revenu touchés par des transferts monétaires, par le biais du TASAF, contribuera également à la reprise économique tout en protégeant les plus vulnérables.

Selon le rapport, à moyen terme, le gouvernement se concentrera sur l’augmentation des ressources pour le secteur de la santé afin de répondre à la demande croissante de services de santé et de réduire les écarts de couverture.

Cependant, le FMI a recommandé que l’extension du TASAF à un plus grand nombre de familles éligibles, tout en ciblant correctement l’aide fournie, contribuera à réduire la pauvreté et les inégalités et à protéger l’accumulation de capital humain des ménages pauvres.

Ils ont également suggéré dans le rapport que le gouvernement s’engage à revoir le système de subventions pour identifier les lacunes et les mesures de réforme nécessaires pour améliorer l’efficacité et le ciblage d’ici décembre 2023.

Le rapport a également suggéré des mesures pour améliorer la qualité des dépenses, où le gouvernement cherche à rééquilibrer les dépenses vers les dépenses sociales et d’investissement prioritaires pour soutenir une croissance équitable et un développement durable.

« À cette fin, les autorités déploient davantage de ressources pour embaucher des enseignants et des agents de santé supplémentaires et restent déterminées à atteindre l’objectif indicatif associé en matière de dépenses sociales », note le rapport.

Entre-temps, les autorités continueront de protéger les ménages vulnérables grâce à des subventions ciblées sur les engrais conçues pour contrer la crise du coût de la vie aggravée par les retombées du conflit.

À moyen terme, le renforcement de la protection sociale continuera de figurer parmi les priorités des autorités, ainsi que l’expansion du programme de transferts monétaires.

D’autre part, le FMI s’est enquis des dépenses en capital à moyen terme qui se concentreront sur l’accélération de l’industrialisation et les mégaprojets d’infrastructure, qui comprennent les infrastructures routières, énergétiques, portuaires et ferroviaires.

À plusieurs reprises, le gouvernement a réitéré son engagement à améliorer le niveau de vie des ménages pauvres grâce à son programme national de lutte contre la pauvreté TASAF.

L’ancienne ministre d’État au Cabinet du Premier ministre, à la gestion des services publics et à la bonne gouvernance, Jenista Mhagama, a noté que sans le fonds, plus de deux millions de Tanzaniens pourraient encore languir dans une pauvreté abjecte alors que des centaines d’enfants n’ont pas accès à l’enseignement post-primaire.

« Le TASAF a fait de grands progrès, l’un des succès est que les bénéficiaires ont injecté dans la circulation environ 6,9 milliards de dollars par le biais de fonds renouvelables, à partir de ce qu’ils obtiennent du fonds », a-t-elle insisté.

Le directeur exécutif du TASAF, Ladislaus Mwamanga, avait révélé qu’au moins 158 000 bénéficiaires devaient obtenir leur diplôme et quitter le programme. Ce sont ceux qui ont amélioré leurs moyens de subsistance et leur situation financière.

Il a déclaré que 6 millions de personnes et 1,4 million de ménages bénéficient du programme qui a été prolongé de 2023 à 2025.

« Le programme a eu un impact positif sur la vie des gens et l’accent devrait être mis au-delà de 2025 », a-t-il déclaré, en mettant l’accent sur les personnes ayant des besoins spéciaux, les jeunes, les femmes et les personnes âgées.

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