Appel à agir alors que la présidente Samia reçoit un rapport sur la justice pénale – Tanzanie

DODOMA : La présidente Samia Suluhu Hassan a reçu samedi un rapport sur la justice pénale à Dodoma et a ordonné aux dirigeants et aux institutions publiques dans leur ensemble de mettre en œuvre les recommandations de la commission en conséquence.

En recevant le dossier à la Maison d'État de Chamwino, dans la capitale, le Chef de l'État a réaffirmé la détermination du gouvernement à mettre en œuvre les recommandations dans les différents ministères et institutions.

Selon la Présidente, le besoin de justice dans divers secteurs du pays était l'un de ses plus grands fardeaux qui l'a poussée à lancer la commission à la recherche d'une solution pour une Tanzanie meilleure.

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« Mon réconfort est que ce qui brûlait dans mon cœur prend maintenant une nouvelle forme, un changement dans l'exercice de la justice dans notre pays… maintenant que nous avons officiellement reçu les informations sur les stratégies que préparait la commission. Je voudrais souligner que le devoir de renforcer les droits des citoyens ne fait aucun compromis », a souligné la Présidente Samia.

En outre, le président Samia a déclaré que pour que le pays obtienne les changements souhaités dans le système judiciaire, les dirigeants et les institutions doivent changer de mentalité et d'attitude en acceptant et en mettant en œuvre les recommandations de la commission sans aucune hésitation.

« Je comprends que certaines de nos institutions hésitent à mettre en œuvre les recommandations apportées par la commission… c'est une question de compréhension, elles n'ont pas encore pris la peine de les comprendre, et notre objectif est de renforcer et de reconstruire les performances sur la base des principes de la bonne gouvernance. Pour que cela se produise, un changement est nécessaire », a-t-elle ajouté.

« La Tanzanie connaît des changements dans toutes les sphères de la vie : économique, politique et sociale. Nous devons accepter les changements proposés. Changer n’est pas une tâche facile et s’accompagne parfois de critiques, mais c’est inévitable », a-t-elle noté.

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Toutefois, le Chef de l'Etat a indiqué avoir constaté l'existence d'abus de pouvoir de la part de certains commissaires de district et de région et a demandé au secrétaire général d'organiser un atelier qui éclairera tous les dirigeants sur les recommandations et stratégies de la commission tout en exigeant que chaque dirigeant comprendre leurs responsabilités et leurs limites.

En soumettant le rapport au chef de l'Etat, le président de la commission, l'ambassadeur Ombeni Sefue, a déclaré que certaines institutions, à l'exception du pouvoir judiciaire, hésitent à mettre en œuvre les recommandations.

L'ancien secrétaire en chef a déclaré que la commission avait déjà élaboré des stratégies de communication qui lui permettront de communiquer avec le grand public sur les réformes recommandées et de recevoir des commentaires.

La commission a également préparé un dossier qui détaille les domaines nécessitant des réformes juridiques et la promulgation de nouvelles lois pour renforcer la bonne gouvernance et les droits de l'homme.

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