Un organe continental exhorte la TZ à ratifier les instruments des droits de l’homme – Tanzanie

LA Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (la Commission) a exhorté la Tanzanie à donner son consentement formel à certains instruments relatifs aux droits de l’homme que le pays n’avait pas ratifiés.

Ces instruments comprennent la convention de l’Union africaine (UA) sur la conservation de la nature et des ressources naturelles et le protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des personnes âgées.

Informant les journalistes de la conclusion de sa mission de promotion en Tanzanie ce week-end, la présidente du Groupe de travail sur les populations/communautés et minorités autochtones en Afrique, Litha Musymi-Ogana, a également exhorté le pays à envisager de rétablir la déclaration en vertu de l’article 34 B de la le protocole à la Charte portant création de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, qui permet aux particuliers et aux ONG d’accéder à la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (AfCHPR) qui a été retiré en 2019.

« Bien que nous saluons les diverses mesures législatives, institutionnelles, réglementaires, budgétaires que la Tanzanie a mises en place pour renforcer la promotion et la protection de ces droits et des droits des personnes dans le pays, il est grand temps que le pays adopte et respecte les dispositions de la Charte. », a recommandé le Dr Ogana, qui a également participé à la mission de promotion d’une semaine de la Commission, qui les a également vus traverser les districts de Ngorongoro et de Handeni dans le cadre d’une mission d’enquête.

L’article 34(6) du Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples instituant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples exige que les États parties au Protocole fassent une déclaration distincte afin de permettre un accès direct aux individus et aux non- organisations gouvernementales à porter plainte contre elles devant la Cour africaine des droits de l’homme.

La Tanzanie, qui a déposé sa déclaration le 29 mars 2010, a annoncé son retrait de la déclaration le 14 novembre 2019.

S’exprimant à Arusha l’année dernière, le vice-ministre des affaires étrangères et de la coopération est-africaine, l’ambassadeur Mbarouk Nassor Mbarouk, a cité un certain nombre de raisons qui ont conduit au retrait de la Tanzanie, principalement la souveraineté du pays.

« La décision a été prise à la suite de consultations et de discussions approfondies pour le bien de la souveraineté du pays et non motivée par des considérations politiques », a-t-il précisé.

L’ambassadeur Mbarouk a cependant réitéré l’engagement de la Tanzanie envers la cour continentale dans le respect des principes des droits de l’homme.

Entre-temps, sur la note positive, la Commission a félicité le gouvernement tanzanien de l’avoir invité à entreprendre la mission de promotion des droits de l’homme.

« Nous sommes très reconnaissants au gouvernement d’avoir mis à la disposition de la commission des ressources pour permettre à la délégation de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples de mener à bien sa mission en Tanzanie », a déclaré le Dr Ogona.

Elle a également salué les efforts du pays pour protéger les droits à la vie, à la dignité et à la sécurité des communautés pastorales locales touchées par l’augmentation des cas de conflits entre l’homme et la faune (HWC) dans la zone de conservation de Ngorongoro (NCA) et la division de Loliondo.

Concernant l’égalité des peuples, le Dr Ogana a déclaré que la Commission a salué les efforts de la Tanzanie pour éradiquer le tribalisme et assurer le respect égal de tous ses peuples.

Au cours de sa mission dans le pays, la délégation de la CADHP a rencontré de hauts responsables du ministère des Affaires constitutionnelles et juridiques, des Affaires étrangères et de la Coopération de l’EAC et a également entendu plus de 40 témoignages de vie.

Selon le Dr Ogana, la délégation préparera un rapport de la mission qui sera présenté à la commission pour examen et adoption lors de l’une de ses prochaines sessions et sera ensuite transmis au gouvernement tanzanien.

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