Tribune @74 : La course n’est pas pour les rapides… – Nigéria

Il y a quatre jours, Nigerian Tribune avait 74 ans mais ce n’est pas un hommage. C’est une reconnaissance de la voie insondable du Seigneur. En près d’un quart de siècle maintenant, j’ai été témoin oculaire d’une rare histoire de triomphe dans un climat d’affaires où les conglomérats, jugés trop gros pour faire faillite, se sont effondrés, à la fois construits au Nigeria et fabriqués au Nigeria par des étrangers. Nous ne nous moquons de personne. Les témoignages, nécessitent une analyse comparative. Les hommes ne sont généralement pas reconnaissants jusqu’à ce qu’ils voient des situations pires que la leur.

La semaine dernière, certains de mes ogas ont saisi les cymbales, tournant au son de la Mélodie du bonheur, auquel seuls les initiés d’Imalefalafia peuvent se connecter. Ils étaient comme Moïse et les enfants victorieux d’Israël, après la célèbre traversée de la mer Rouge, chantant : « Qui est comme toi, ô Seigneur, parmi les dieux ? Qui est comme toi, glorieux en sainteté, craintif en louanges, faisant des merveilles » ?, dans Exode 15 : 11.

Dans son édition du 4 octobre 2020, l’influent journal Business Day a salué « les entreprises qui ont survécu 60 ans au long du parcours instable du Nigeria ». Comme on pouvait s’y attendre, African Newspapers of Nigeria (ANN Plc), éditeur des titres Tribune, n’a reçu aucune mention. Pas même parmi ses pairs de 1949 comme la United Bank for Africa (UBA). Bien sûr, Julius Berger, arrivé un an plus tard en 1950, a reçu une mention abondante et la liste était censée prendre en compte tous les secteurs.

Ce n’était pas un traitement isolé. Bien avant de rejoindre Tribune, j’avais pris conscience que tant dans l’industrie des médias qu’ailleurs, beaucoup avaient tendance à dormir sur Nigerian Tribune, en tant que marque, produit et plateforme, sous-estimant grossièrement sa pérennité, pendant trois générations consécutives.

Moi aussi, j’ai dormi sur Tribune. En fait, j’étais un embauché accidentel, qui avait l’intention de passer quelques années, mais qui envisage maintenant de prendre sa retraite, avec le même journal dont mes collègues de l’époque se moquaient dans la salle de rédaction d’un journal flamboyant de Lagos avec lequel j’étais, avant le début de l’aventure Tribune. .

Ce journal de haut vol de Lagos, imprimé alors avec une machine haut de gamme, pour lequel j’allais rejoindre à contrecœur Tribune à Ibadan, a depuis longtemps disparu dans le flou du temps. Celui dont l’impression couleur à l’époque était carrément ridiculisée en le qualifiant d’« horreur », lorsqu’on le juxtaposait à celui imprimé par Heritage Press, censé appartenir à l’ancien dirigeant militaire Ibrahim Babangida, est toujours debout aujourd’hui, tandis que le « beau » , est mort depuis longtemps.

C’est pourquoi je plains les Balaks et Balams qui veulent maudire les bienheureux de Dieu. Je m’inquiète pour les Sanballats, Tobiahs et Geshems (Néhémie 2 : 10-19). La moquerie n’empêchera pas Dieu de faire ce que Lui seul peut faire et Il a une façon de se moquer de ses propres moqueurs.

Il est trop évident que ce n’est pas la sagacité managériale ou la magie entrepreneuriale qui a permis à Tribune de rester en vie, sans compter la transpiration résultant du travail acharné et des sacrifices des hommes et des femmes qui ont gardé le flambeau allumé. Un conseil pour ceux qui pensent que seule la disparition de Tribune mettrait fin à leur insomnie ou développerait leur marque ; Avant de chercher à détruire l’âme d’un homme qui ne cherche pas votre cuir chevelu, vérifiez le caractère inhabituel de sa vie. Dieu pourrait bien être de son côté.

Tribune n’était pas censé vivre, et encore moins prospérer. Elle est née dans l’adversité, forgée dans le feu de la persécution, mais a survécu et a été soutenue par une grâce hors du commun. Il y a une manière dont le Dr Festus Adedayo, dans sa chronique de dimanche dernier, a détaillé les nombreuses « afflictions » du journal aux mains de la répression colonialiste et de la malveillance des seigneurs de guerre post-indépendance de la Première et de la Seconde République, évoquant les tribulations de Dieu. personnes dans le voyage vers la Terre Promise.

Mais la bonne nouvelle, c’est qu’ils y sont arrivés et que Dieu ne préserve pas ce qui ne sera pas utile. L’arbre, aux feuilles vertes mais sans fruits, s’est desséché jusqu’à la racine, sur l’ordre de Jésus.

Tribune a nourri d’innombrables destins. Pour certains, c’était le début et la fin de la plus productive de leurs années. Personne ne sème là où il n’y a pas de récolte et les nécessités et l’épanouissement existentiels sont bien plus que le matériel.

Même lorsqu’elle n’était pas (et toujours pas) la société la mieux rémunérée et la mieux rémunérée du secteur, les hommes et les femmes qu’elle employait prospéraient et prospéraient toujours. Cela ne pouvait pas être dû uniquement à la perspicacité des hommes. Le facteur le plus important est le Dieu de la multiplication miraculeuse, qui a nourri des milliers de personnes avec le déjeuner d’un garçon et qui a évidemment été à l’œuvre dans l’entreprise.

La Tribune est une incarnation spirituelle. Alors que les hommes ne peuvent pas expliquer pourquoi un arbre soi-disant desséché est toujours debout alors que les arbres perçus comme les plus sains sont régulièrement déracinés par les vicissitudes économiques et les intempéries, l’arbre debout est définitivement un miracle, manifestant des interventions spirituelles.

Ce que Tribune représente dans le journalisme nigérian va au-delà de la vérité que les médias doivent à la société ; une responsabilité devenue emblématique pour elle.

Dans 26 ans encore, Tribune rejoindra, par la grâce de Dieu, l’illustre club des centenaires. Je fais confiance à Dieu pour être parmi les anciens élèves et lui porter un toast.

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