L’Association des fabricants de textiles et de vêtements de Tanzanie (TEGAMAT) a demandé au gouvernement de prendre des mesures sévères contre les commerçants qui font passer des vêtements en contrebande depuis l’étranger et affectent la production des usines locales.
L’appel a été lancé par le secrétaire exécutif de TEGAMAT, M. Adam Zuku lors d’une réunion spéciale impliquant diverses parties prenantes tenue à Dar es Salaam le jour même.
M. Zuku a déclaré que certains commerçants peu scrupuleux importaient des vêtements de l’étranger contrairement aux procédures du gouvernement, y compris l’évasion fiscale, causant ainsi des pertes dans les coffres du gouvernement.
Il a expliqué que récemment, le gouvernement, par l’intermédiaire de l’Autorité fiscale tanzanienne (TRA), a saisi deux conteneurs dans la région de Tabata, à Dar es Salaam, où se trouvaient des vêtements qui étaient entrés sur le marché du pays contrairement aux procédures.
Il a déclaré qu’outre les conteneurs, des informations font également état de conteneurs saisis dans diverses zones, notamment dans la région de Tanga.
« Nous demandons au gouvernement de prendre des mesures sévères, notamment de les traduire en justice. C’est un fait avéré que le gouvernement perd beaucoup d’argent à cause du sabotage ».
« Ce n’est que par des sanctions sévères que le gouvernement pourra arrêter les actes de sabotage et donc améliorer l’efficacité des entreprises locales et la collecte des recettes », a-t-il déclaré.
Il a expliqué que l’importation frauduleuse d’envois contenant des vêtements affectera le marché des industries locales qui ont investi massivement et employé une main-d’œuvre locale.
« Les contrebandiers vendent normalement leurs produits à bas prix et affectent le marché des industries locales. En effet, les producteurs locaux vendent à des prix élevés pour couvrir les coûts de production », a déclaré M. Zuku.
Il a dit qu’une telle tendance a eu un impact négatif, alors qu’en 2000, le pays avait 17 usines textiles mais le nombre a chuté de manière significative à seulement huit usines.
Ces usines fonctionnent actuellement à 40 à 60 pour cent de leur capacité en raison du manque de marchés causé par la concurrence inégale des vêtements importés.
Il a déclaré que la plupart des vêtements importés paient de faibles taxes ou sont introduits en contrebande dans le pays.
« La contrebande de tous les vêtements, en particulier le vitenge, est due au profit excessif que les commerçants en tirent », a-t-il déclaré.
