Peter Obi, candidat du Parti travailliste à l'élection présidentielle de 2023 au Nigeria, a appelé les dirigeants africains à donner la priorité aux investissements dans l'agriculture comme moyen sûr de lutter contre la faim et l'insécurité en Afrique.
L'ancien gouverneur d'Anambra s'exprimait en tant qu'intervenant lors d'une conférence internationale sur la sécurité alimentaire à Kigali, la capitale rwandaise, vendredi.
Dans un message publié sur son compte X, Obi a déclaré que la crise de la faim qui sévit actuellement en Afrique ne pourrait être résolue efficacement qu'en accordant une attention adéquate à l'agriculture.
Selon lui, réduire la dépendance aux importations alimentaires contribuera à alléger la pression sur notre monnaie, à stabiliser les taux de change et à maîtriser les pressions inflationnistes provoquées par les coûts élevés des denrées alimentaires.
« Aujourd'hui, j'étais l'un des panélistes du Forum sur les systèmes alimentaires africains 2024 qui s'est tenu dans la capitale rwandaise, Kigali.
« Lors de cette session, j’ai réitéré ma position de longue date selon laquelle l’insécurité alimentaire en Afrique est intrinsèquement liée à l’insécurité humaine.
« En prenant le Nigéria comme exemple, j’ai souligné que la résolution de l’insécurité alimentaire est une voie majeure vers la sécurité générale dans le pays.
« En investissant dans l’agriculture et la productivité liée à l’alimentation, le Nigeria non seulement s’attaquera à la crise de la faim, mais créera également d’énormes opportunités d’emploi pour la population nombreuse au chômage, en particulier les jeunes en âge de produire », a-t-il déclaré.
Il a souligné la nécessité d’explorer davantage le potentiel inexploité de la production alimentaire au Nigéria et dans d’autres pays africains.
« Le Bangladesh, avec une superficie d'environ 148 000 kilomètres carrés, soit moins d'un sixième des 923 768 kilomètres carrés du Nigéria, produit 35 à 40 millions de tonnes de riz par an.
« En revanche, le Nigeria ne produit que 3 à 4 millions de tonnes de riz, soit environ 10 % de la production de riz du Bangladesh.
« Cette disparité, similaire à la situation africaine, met en évidence le potentiel inexploité du secteur agricole africain et souligne la nécessité d’investissement.
« Si l’insécurité alimentaire est traitée correctement en Afrique, elle peut être un catalyseur pour renforcer la sécurité humaine et promouvoir le développement global », a-t-il ajouté.
Il a souligné qu’avec des investissements importants dans l’agriculture et les systèmes alimentaires, nous pourrions créer des emplois, réduire la pauvreté et lutter contre la faim simultanément. (NAN)
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