LE CAIRE – 19 décembre 2024 : Une nouvelle tentative visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu et à libérer les prisonniers détenus par le Hamas à Gaza en échange de prisonniers palestiniens a progressé, ont déclaré des responsables aux médias.
Mardi, Washington a exprimé un optimisme prudent quant à la probabilité d'un accord imminent après plus de 14 mois de guerre israélienne contre l'enclave, qui a tué des dizaines de milliers de civils et endommagé la plupart des structures.
Ces évolutions positives font suite à des informations faisant état de négociations indirectes au Qatar, facilitées en collaboration avec l’Égypte et les États-Unis.
Un haut responsable du Hamas a déclaré mardi à l'AFP que les discussions avaient progressé jusqu'aux étapes finales, le Qatar et l'Egypte devant annoncer l'accord à la conclusion des négociations.
Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, s'est abstenu de commenter l'accord proposé lors d'un point de presse mercredi, soulignant sa préférence pour le silence.
Selon l'AFP, sur les 251 captifs faits par le Hamas le 7 octobre 2023, 96 individus restent en captivité à Gaza, dont 34 seraient morts, selon l'armée israélienne.
Des responsables du Hamas ont révélé à l'AFP que l'accord envisagé implique la mise en œuvre d'un cessez-le-feu et la libération progressive des otages.
La phase initiale, s'étalant sur six semaines, verrait la libération d'otages civils israéliens et de femmes soldats en échange de centaines de prisonniers palestiniens.
Parallèlement, Israël retirerait ses forces des emplacements stratégiques tels que le couloir de Philadelphie et le couloir de Netzarim, permettant progressivement aux résidents déplacés de rentrer sous la supervision de l'armée israélienne.
Les phases ultérieures impliqueraient la libération de soldats israéliens supplémentaires en échange de prisonniers palestiniens condamnés à de longues peines, aboutissant à la déclaration officielle de la fin de la guerre et au début des efforts de reconstruction dans un territoire ravagé par la guerre.
En outre, les plans annoncés incluent la gestion conjointe du terminal de Rafah par l’Autorité palestinienne basée en Cisjordanie, en collaboration avec l’Égypte et l’Union européenne, ce qui signifie une étape potentielle vers la paix et la stabilité dans la région.
La guerre à Gaza a tué près de 46 000 Palestiniens à ce jour et en a blessé près de 107 200 autres, selon le ministère de la Santé de Gaza.
La guerre a également dévasté des infrastructures essentielles et poussé l’enclave au bord de la famine.