Journal Afrique
Un groupe radical nationaliste oromo appelé, se faisant appeler « Armée de libération oromo », serait entré dans la ville de Nekemte, dans l’ouest de l’Éthiopie.
En mai 2021, le parlement éthiopien a désigné le groupe comme organisation terroriste. Il est connu pour avoir des liens et même des accords de coopération militaire avec le Tigray People’s Liberation Front.
La ville de Nekemte n’est qu’à 330 kilomètres à l’ouest de la capitale Addis-Abeba.
Un habitant de Nekemte City a déclaré au service amharique de la BBC, sous couvert d’anonymat, que les rebelles sont entrés dans la ville tôt le matin de dimanche et qu’un échange de tirs a suivi.
Ils ont ouvert le feu sur des soldats du gouvernement éthiopien.
Un autre habitant de la ville, qui s’est également exprimé sous couvert d’anonymat, a confirmé, sur la base d’un reportage de la BBC en amharique, l’entrée du groupe rebelle et son engagement militaire avec les forces gouvernementales.
Le groupe a pris pour cible une base militaire. Cependant, les informateurs ont déclaré qu’ils ne savaient pas s’il y avait eu une perte de vie.
Les autorités gouvernementales régionales ou au niveau de la zone n’ont fait aucune remarque sur la situation dans la ville et on ne sait pas si le groupe a retiré ses forces ou s’il continue de l’occuper. Cependant, il y a des rumeurs selon lesquelles les groupes ont enlevé des autorités au niveau de la zone dont l’identité n’a pas encore été révélée au public.
Il s’agit du deuxième incident de sécurité dans la région en moins d’une semaine.
La semaine dernière, des hommes armés sont entrés dans Gerbe Guracaha et ont tué un diacre qui était en service à l’église Midre Genet St. Mariam. Le groupe a également kidnappé 11 autres personnes, pour la plupart des diacres qui étaient en service religieux de nuit.
Le lieu où se trouve le kidnappé n’est pas encore connu.
L’aile radicale du Front de libération d’Oromo (OLF) opère largement dans la région d’Oromo en Éthiopie – en particulier dans la partie occidentale – où elle a massacré des dizaines de milliers de civils innocents, principalement issus des communautés ethniques Amhara.
Selon certaines informations, le gouvernement aurait mené des frappes de drones dans des zones sélectionnées de la région ciblant des groupes rebelles.
Le Congrès fédéraliste oromo – l’un des plus grands partis politiques ethniques oromo – a critiqué le gouvernement à propos des frappes de drones. Il a même affirmé que les frappes visaient également des civils.
Le parti a appelé le gouvernement fédéral à négocier avec le groupe terroriste désigné opérant dans la région.
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