LE CAIRE – 25 mai 2024 : Des pourparlers indirects entre Israël et le Hamas visant à établir un cessez-le-feu à Gaza et à négocier un accord d’échange de prisonniers devraient commencer cette semaine, a déclaré à Reuters un responsable proche du dossier.
Des sources citées dans des rapports israéliens samedi ont également indiqué la probabilité d'une reprise des pourparlers la semaine suivante.
Les négociations porteront sur de nouvelles propositions menées par des médiateurs égyptiens et qatariens, avec la participation active des États-Unis, comme l'a indiqué la source anonyme, qui a refusé de divulguer son nom ou sa nationalité.
Cependant, un responsable du Hamas a réfuté les informations des médias israéliens affirmant que les pourparlers reprendraient au Caire mardi, déclarant à Reuters qu'« il n'y a pas de date ».
Ces informations font suite à une visite du directeur du Mossad israélien, David Barnea, à Paris, où il a discuté de la résurgence des négociations de trêve avec le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani et le directeur de la CIA William Burns.
Le Times of Israel s’attend à la participation des négociateurs égyptiens aux prochaines négociations de trêve la semaine prochaine.
Une source de haut niveau a déclaré aujourd'hui à Al Qahera News que l'Égypte menait des efforts pour réactiver les négociations en vue d'un cessez-le-feu et d'un accord d'échange de prisonniers.
Obstruction des pourparlers
Les efforts visant à parvenir à une trêve à Gaza sont au point mort ces dernières semaines en raison des opérations militaires israéliennes dans la ville méridionale de Rafah, qui ont été condamnées à l'échelle mondiale.
Pendant ce temps, Israël a montré un changement de position significatif concernant les pourparlers après des semaines d’évitement.
Axios rapporte que les négociateurs israéliens ont récemment élaboré une nouvelle proposition de cessez-le-feu, qui inclut des compromis substantiels dans la position d'Israël.
La nouvelle proposition israélienne implique de nouvelles négociations sur le nombre de prisonniers à libérer par le Hamas et répond à la demande du Hamas d'un « calme durable ».
Israël est confronté à des pressions mondiales croissantes, en particulier après que la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné vendredi à Israël de suspendre immédiatement ses opérations militaires à Rafah, en réponse à une demande urgente de l'Afrique du Sud.
La décision de la CIJ ordonne à Israël d'ouvrir le passage de Rafah entre l'Égypte et Gaza pour faciliter l'acheminement de l'aide.
Israël fait également face à des pressions juridiques croissantes, notamment une demande faite lundi par le procureur en chef de la Cour pénale internationale d'émettre des mandats d'arrêt contre les dirigeants israéliens et du Hamas, dont le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Les demandes de mandat sont fondées sur des allégations de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité commis à Gaza.
Israël a rejeté une proposition de cessez-le-feu présentée par les médiateurs égyptiens et qatariens et acceptée par le Hamas le 6 mai.
Cela a fait craindre au sein de l’opinion publique israélienne que le temps soit compté pour la centaine d’otages toujours détenus par le Hamas à Gaza.
Par la suite, les rues israéliennes ont été le théâtre de protestations généralisées, notamment de la part des familles des victimes, ce qui a exercé une pression supplémentaire sur le gouvernement israélien.
🔴MAINTENANT : La manifestation qui a éclaté à Tel-Aviv est devenue violente. 5 personnes ont déjà été arrêtées. Selon des sources locales, la foule réclame la démission de Netanyahu.
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– Radar de conflit (@CONFLradar) 25 mai 2024
Le principal point de discorde entre le Hamas et Israël ces derniers mois a été le désir du Hamas d'un accord garantissant la fin de la guerre et le retour des personnes déplacées dans leurs foyers dans le nord de Gaza sans restrictions.
Alors qu'Israël s'est montré disposé à répondre à la deuxième exigence, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu'Israël n'accepterait pas un accord avec le Hamas qui mettrait fin à la guerre avant de démanteler les capacités militaires du groupe.
Avertissement de retrait
Cette semaine, l’Égypte a lancé un avertissement l’invitant à se retirer de son rôle de médiation entre Israël et le Hamas suite à un reportage de CNN accusant les négociateurs égyptiens de présenter des propositions de cessez-le-feu différentes à chaque partie.
Diaa Rashwan, chef du Service d'information de l'État égyptien (SIS), a déclaré que les tentatives de remise en question du rôle de médiation de l'Égypte pourraient conduire à son retrait du processus de médiation actuel.
Rashwan a souligné que mettre en doute ou insulter le rôle de l'Égypte ne ferait que compliquer davantage la situation dans la bande de Gaza et dans toute la région.
La guerre à Gaza a entraîné l'une des crises humanitaires les plus graves au monde, avec le déplacement de la majorité de la population, les infrastructures endommagées et la bande au bord de la famine.
Depuis le 7 octobre, la guerre israélienne a tué plus de 35 900 Palestiniens et blessé plus de 80 000 autres, selon le ministère de la Santé de Gaza samedi.