Les dirigeants égyptiens, qatariens et américains invitent Israël et le Hamas à se joindre aux pourparlers urgents sur un cessez-le-feu à Gaza le 15 août – Egypte

LE CAIRE – 9 août 2024 : Les dirigeants de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis ont lancé une invitation conjointe à Israël et au Hamas pour participer à des discussions cruciales le jeudi 15 août, à Doha ou au Caire pour négocier un accord de cessez-le-feu à Gaza.

« Il est temps d'apporter un soulagement immédiat à la fois à la population de Gaza qui souffre depuis longtemps ainsi qu'aux otages et à leurs familles », peut-on lire dans une déclaration conjointe du président Abdel Fattah El-Sisi, du président américain Joe Biden et de l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, jeudi.

« Le moment est venu de conclure l’accord de cessez-le-feu et de libération des otages et des détenus. »

Les trois dirigeants ont souligné que les pourparlers de jeudi visent à combler toutes les divergences restantes entre les deux parties et à commencer la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu « sans plus tarder ».

« Il n’y a plus de temps à perdre ni d’excuses pour retarder davantage les hostilités. Il est temps de libérer les otages, d’entamer le cessez-le-feu et de mettre en œuvre cet accord. »

Le communiqué souligne que cet accord est basé sur les principes énoncés par le président américain le 31 mai et approuvés par la résolution 2735 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Dans la déclaration, l’Égypte, le Qatar et les États-Unis ont proposé leur aide pour combler les lacunes restantes afin de répondre aux exigences des deux parties.

« En tant que médiateurs, si nécessaire, nous sommes prêts à présenter une proposition de transition finale qui résout les problèmes de mise en œuvre restants d’une manière qui réponde aux attentes de toutes les parties. »

La déclaration a souligné les efforts persistants déployés par les trois dirigeants et les négociateurs de leurs pays au cours des derniers mois pour parvenir à un accord-cadre.

Ils ont affirmé que cet accord-cadre est désormais sur la table et qu’il ne reste plus qu’à conclure les détails de sa mise en œuvre.

Cette déclaration commune intervient dix mois après le début de la guerre israélienne à Gaza, qui a fait un bilan dévastateur, avec près de 40 000 morts, plus de 91 000 blessés, le déplacement de la plupart des 2,2 millions d'habitants de Gaza et une enclave confrontée à la menace imminente de la famine.

La guerre a été déclenchée par une attaque du Hamas contre des communautés israéliennes près de Gaza le 7 octobre, au cours de laquelle des combattants palestiniens ont capturé environ 250 Israéliens et ressortissants étrangers.

En novembre, un échange de prisonniers négocié par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis a abouti à la libération d’environ 100 prisonniers israéliens en échange d’environ 240 prisonniers palestiniens.

Israël a réussi à libérer sept prisonniers à Gaza au cours des derniers mois. Cependant, les frappes israéliennes incessantes ont entraîné la mort de certains des quelque 100 prisonniers encore détenus à Gaza.

Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé vendredi soir que Tel-Aviv avait accepté de reprendre les discussions sur un cessez-le-feu à Gaza le 15 août à la demande de l'Égypte, du Qatar et des États-Unis.

Cette déclaration intervient également dans un contexte de climat régional de plus en plus turbulent.

Israël et les États-Unis sont en état d’alerte maximale face à d’éventuelles représailles imminentes de l’Iran contre des cibles israéliennes suite aux récents assassinats du haut commandant du Hezbollah Fuad Shukr à Beyrouth et du chef du bureau politique du Hamas Ismail Haniyeh à Téhéran par les forces israéliennes.

Les tensions accrues ont été exacerbées par les avertissements du Hezbollah au Liban et des Houthis au Yémen, tous deux soutenus par l’Iran et adversaires de longue date d’Israël, menaçant de graves répercussions en réponse aux récents meurtres.

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