LE CAIRE – 3 septembre 2024 : L’Egypte a exprimé mardi son rejet absolu des déclarations faites lundi par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu accusant l’Egypte d’autoriser la contrebande d’armes au Hamas via le corridor de Philadelphie situé dans la bande de Gaza le long des frontières égyptiennes.
Le communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères accuse Netanyahu de tenter de distraire l'opinion publique israélienne et de paralyser les négociations – menées par l'Égypte, le Qatar et les États-Unis – sur la conclusion d'un cessez-le-feu et d'un échange de prisonniers.
Le ministère a souligné que l'Egypte tient le gouvernement israélien responsable des implications de telles déclarations qui aggravent la crise, car elles justifient la politique d'agression et d'incitation qui conduit à une plus grande escalade régionale.
La déclaration a réaffirmé la volonté de l'Égypte de poursuivre son rôle historique dans la conduite du processus de paix au Moyen-Orient dans la préservation de la sécurité et de la stabilité.
Le Premier ministre israélien a insisté dans son discours sur le fait que les forces israéliennes ne se retireraient pas du corridor de Philadelphie, qui s'étend sur 14 kilomètres, du poste frontière de Karm Abou Salem avec l'Égypte au sud jusqu'à la mer Méditerranée au nord.
« L'Egypte souligne les fondamentaux et le cadre de tout futur accord de paix, et ceux-ci sont principalement le rejet de toute présence israélienne dans le corridor de Philadelphie ou au poste frontière de Rafah », a déclaré lundi une source égyptienne de haut rang à Al Qahera News.
La source a également déclaré que le gouvernement israélien était responsable de ne pas être parvenu à un accord de trêve et qu’il avait tenté d’imposer une nouvelle réalité pour dissimuler sa crise interne.
