LE CAIRE – 28 septembre 2024 : le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty et son homologue iranien Abbas Araghchi ont discuté des graves développements à Gaza, en Cisjordanie et au Liban lors de leur réunion samedi en marge du segment de haut niveau de la 79e session. de l'Assemblée générale des Nations Unies (UNGA 79) à New York.
Selon un communiqué publié par le ministère égyptien des Affaires étrangères, Abdelatty et Araghchi ont délibéré sur l'escalade injustifiée d'Israël dans la région et sur les conséquences régionales potentielles de telles actions.
Ils ont également discuté de l'importance de la désescalade pour empêcher la région de sombrer dans un conflit plus large qui pourrait mettre en danger la sécurité et la stabilité de ses peuples, indique le communiqué.
Cet appel téléphonique intervient au milieu d’une escalade sans précédent au Liban, où les frappes aériennes israéliennes ont tué environ 1 000 personnes, dont des dizaines d’enfants, au cours de la semaine dernière.
Cette escalade coïncide avec le fait que la guerre israélienne à Gaza approche de son premier anniversaire, tuant plus de 41 500 Palestiniens, en blessant plus de 96 200 autres et poussant l’enclave au bord de la famine.
L’Égypte a toujours mis en garde contre la propagation du conflit dans toute la région, soulignant qu’une guerre totale ne laisserait aucun pays de la région épargné.
Le chef du Hezbollah pris pour cible
Une frappe aérienne israélienne contre le quartier général clandestin du Hezbollah près de Beyrouth a tué vendredi Hassan Nasrallah, secrétaire général du groupe Hezbollah, la puissante force régionale stationnée au Liban.
L'assassinat de Nasrallah, le chef du Hezbollah depuis 1992, ainsi que d'autres commandants du groupe, renforce les craintes d'une nouvelle escalade imminente, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, s'étant engagé samedi à venger son assassinat.
À la mi-septembre, une opération des services de renseignement israéliens impliquant l’explosion de téléavertisseurs et de talkies-walkies à travers le Liban a tué des dizaines de personnes, dont des civils, et en a blessé des milliers.
Le nombre de morts s'est considérablement alourdi à la suite des lourdes frappes aériennes israéliennes qui ont suivi, avec 1 030 personnes, dont 56 enfants, tuées depuis les détonations, selon Firass Abiad, ministre libanais de la Santé publique, samedi.
Depuis octobre 2023, l’agression israélienne au Liban a tué 1 640 personnes et blessé 8 408 autres, a ajouté Abiad.