L'Egypte espère que le cessez-le-feu au Liban entraînera une désescalade régionale et mettra fin à l'agression à Gaza – Egypte

LE CAIRE – 27 novembre 2024 : l’Égypte a salué mercredi le début de l’accord de cessez-le-feu au Liban, considérant cette évolution comme une étape cruciale vers le lancement d’une phase de désescalade dans la région.

Dans une déclaration publiée par le ministère des Affaires étrangères, l'Égypte a souligné l'importance de cet accord en tant que précurseur pour mettre fin à l'agression israélienne à Gaza, qui dure depuis plus d'un an.

L'Égypte a souligné la nécessité urgente d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza, garantissant un accès sans entrave à l'aide humanitaire dans un contexte humanitaire catastrophique dans l'enclave et mettant un terme aux transgressions injustifiées d'Israël en Cisjordanie.

DÉSCALATION RÉGIONALE

Le ministère a souligné la nécessité d'endiguer l'escalade dans la région, affirmant que les moyens militaires ne constituent pas des solutions viables aux crises actuelles.

« Il n'y a pas de solutions militaires aux crises dans la région, mais plutôt des négociations, un dialogue, le retour des droits à leurs propriétaires et le respect des principes du droit international, du droit international humanitaire, de la légitimité internationale, de la Charte des Nations Unies et des résolutions de l'ONU », a déclaré le communiqué. » a déclaré le ministère.

L'Égypte a souligné l'importance d'un processus politique sérieux dans un délai défini qui aboutisse à la création d'un État palestinien sur l'ensemble du sol national palestinien, mettant ainsi fin à l'occupation israélienne.

CESSEZ-LE-FEU AU LIBAN

L'Égypte a affirmé que le cessez-le-feu au Liban contribuerait à une désescalade régionale grâce à la pleine mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, facilitant le déploiement de l'armée libanaise dans le sud du Liban et affirmant le contrôle de l'ensemble des territoires libanais.

Le ministère a souligné l'importance capitale de maintenir la souveraineté libanaise et de s'abstenir de toute ingérence dans les affaires intérieures du Liban.

L'Égypte a également souligné la nécessité de renforcer les institutions de l'État libanais, y compris le mandat présidentiel, sans influence extérieure et conformément au consensus et à l'appropriation nationaux libanais.

CESSEZ-LE-FEU EN VIGUEUR

Au Liban, Israël et le Hezbollah soutenu par l'Iran ont entamé mercredi un cessez-le-feu négocié par les États-Unis et la France, mettant ainsi fin à près de 14 mois de combats intenses qui ont rapproché la région d'une guerre totale.

Les forces israéliennes ont tué plus de 3 700 personnes pendant la guerre, selon les autorités libanaises, et forcé environ 1,2 million de Libanais à fuir leurs foyers, les frappes aériennes israéliennes détruisant des bâtiments à Beyrouth et dans la banlieue sud.

Aucune violation immédiate du cessez-le-feu n’a été signalée jusqu’à présent.

L’accord de cessez-le-feu, qui est entré en vigueur mercredi à 4 heures du matin, prévoit une cessation initiale des hostilités de deux mois, avec des dispositions clés exigeant que le Hezbollah retire sa présence armée du sud du Liban et que les troupes israéliennes se retirent du côté désigné de la frontière.

L'accord prévoit également le déploiement de milliers de soldats libanais supplémentaires et de soldats de maintien de la paix de l'ONU dans la région sud, tandis qu'un groupe international dirigé par les États-Unis supervisera les efforts de respect.

Le Hezbollah est obligé, en vertu de l’accord, de déplacer ses forces au nord du fleuve Litani, situé à environ 30 kilomètres au nord de la frontière.

ÉVITER LA GUERRE RÉGIONALE

Les affrontements entre le Hezbollah et Israël ont commencé le 8 octobre 2023, lorsque le Hezbollah a commencé à tirer sur le nord d'Israël en solidarité avec les Palestiniens, à la suite d'une attaque du Hamas contre le sud d'Israël.

Les combats entre les deux camps se sont poursuivis depuis lors, les forces israéliennes intensifiant leurs bombardements à la mi-septembre et lançant une offensive terrestre au Liban plus tard.

Au cours de l'offensive, Israël a réussi à assassiner de hauts dirigeants du Hezbollah, dont Hassan Nasrallah, le secrétaire général du groupe, et son successeur présumé, Hashim Safieddine.

L’assassinat de commandants iraniens et du Hezbollah au cours des derniers mois a déclenché des attaques de drones en représailles par l’Iran contre Israël en avril et octobre. Israël a répondu aux deux attaques par des frappes aériennes.

Les dirigeants du monde ont mis en garde contre le danger d’une nouvelle escalade israélo-iranienne qui entraînerait le Moyen-Orient dans une guerre totale, qui nuirait à tous les pays de la région.

Les attaques du Hezbollah ont contraint environ 50 000 Israéliens à évacuer les régions du nord, selon AP, leurs roquettes atteignant le sud jusqu'à Tel Aviv.

Parallèlement, les autorités israéliennes ont confirmé la mort de dizaines de soldats lors de l'attaque terrestre au Liban.

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