LE CAIRE – 23 septembre 2024 : L’Égypte a condamné l’escalade dangereuse d’Israël au Liban et les vastes opérations militaires qui ont fait des centaines de morts et de blessés parmi les Libanais, dont des femmes et des enfants.
L'Egypte a exprimé sa profonde solidarité avec le Liban et son peuple, adressant ses sincères condoléances aux familles des victimes et souhaitant un prompt rétablissement aux blessés, a indiqué le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué lundi soir.
L'Egypte a réaffirmé son ferme rejet de toute violation de la souveraineté et du territoire du Liban, ajoute le communiqué.
L’Égypte a déjà mis en garde contre les risques posés par l’agression israélienne en cours dans la bande de Gaza et contre la possibilité qu’elle dégénère en un conflit régional plus vaste.
Tout en poursuivant ses efforts pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et atténuer les conséquences de la guerre, l'Egypte a appelé les puissances internationales et le Conseil de sécurité des Nations Unies à intervenir immédiatement pour mettre un terme à l'escalade israélienne, qui menace le sort des peuples de la région et les perspectives de paix.
L’Égypte a plaidé pour une résolution pacifique de la crise, une cessation immédiate des hostilités, la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 du Conseil de sécurité sans sélectivité et la possibilité de solutions diplomatiques, soulignant que l’escalade militaire ne ferait qu’aggraver la crise.
Depuis lundi matin, Israël a bombardé le sud du Liban, la Bekaa et la ville de Dahieh, au sud de Beyrouth, tuant environ 356 personnes (dont 24 enfants et 42 femmes) et en blessant plus de 1 246 autres.
Des familles entières libanaises ont été tuées dans les attaques israéliennes. Certaines personnes tuées n'ont toujours pas été identifiées, alors que l'on craint une éventuelle guerre régionale généralisée.
La confrontation militaire entre le Hezbollah libanais et Israël s'est intensifiée récemment, notamment après que ce dernier a mené une série d'attaques simultanées en faisant exploser des téléavertisseurs et des appareils de télécommunication qui ont tué des dizaines de personnes et en ont blessé des centaines d'autres.
L'armée israélienne a annoncé que son escalade militaire au Sud-Liban avait pour but de détruire l'infrastructure du Hezbollah, établie depuis 20 ans. Israël a également affirmé avoir tué le troisième chef du Hezbollah, Ali Kerki. Le Hezbollah a cependant nié l'assassinat de Kerki, assurant qu'il se trouvait dans un endroit sûr.
Partout au Liban, les cours dans les écoles et les universités sont suspendus les lundis et mardis. Parallèlement, des dizaines d'écoles ont été transformées en abris pour les personnes déplacées des villages et des villes du sud.
Le ministère libanais de la Santé a annoncé l'état d'urgence dans tous les hôpitaux et centres médicaux. Lors d'une conférence de presse tenue lundi après-midi, le ministre de la Santé, Firas Al-Abyadh, a déclaré qu'Israël avait attaqué des hôpitaux et des centres médicaux.
En représailles, le Hezbollah a lancé une salve de missiles contre le nord d'Israël, notamment Haïfa, la Galilée centrale et inférieure, le nord du plateau du Golan, la vallée de Jezreel et la région de Shomron HaAmakim, blessant plusieurs Israéliens. Les médias israéliens ont également rapporté qu'une femme israélienne avait été tuée dans une frappe de missile.
Des missiles lancés par le Hezbollah ont touché des colonies en Cisjordanie occupée, blessant des colons. Les attaques du Hezbollah visent des sites militaires à l'intérieur d'Israël.