Le syndicat des médecins met en garde la SRC contre la proposition d’abolir les allocations des médecins : « Nous abandonnerons les hôpitaux » – Kenya

  • Le KMPDU a déclaré que l’indemnité de non-pratique que la SRC avait l’intention de supprimer avait été dûment négociée entre les médecins et leurs employeurs et figure dans leur convention collective.
  • Le secrétaire général du syndicat, Davji Bhimji, a averti que les médecins quitteront les hôpitaux si la SRC ose supprimer l’allocation
  • Faisant partie de l’ABC négociée, le syndicat des médecins a fait valoir que la SRC n’avait pas le mandat constitutionnel de supprimer l’allocation

Le Kenya Medical Practitioners, Pharmacists and Dentists Union (KMPDU) a appelé la Commission des salaires et des rémunérations (SRC) au sujet de sa proposition de supprimer, entre autres, l’indemnité de non-exercice des médecins.

Le secrétaire général du KMPDU, Davji Bhimji, s’adresse à la presse après une réunion consultative des dirigeants à Naivasha. Photo : KMPDU.
Source : Gazouillement

Dans ses propositions, la commission a noté que l’indemnité de non-exercice était destinée à faciliter l’attraction et la rétention des compétences professionnelles essentielles dans la fonction publique mais la situation a changé depuis.

« Au fil des ans, la capacité de compétences professionnelles dans la fonction publique s’est progressivement accrue pour combler le vide pour lequel l’indemnité de non-exercice était payable. Il est à noter que lorsqu’un professionnel choisit d’accepter une carrière dans la fonction publique, cela implique que le choix présente une meilleure perspective pour l’agent concerné qu’ailleurs dans l’économie », a déclaré la commission dirigée par Lyn Mengich.

Allocation négociée en CBA

Cependant, tout en démentant l’argument de la SRC, le KMPDU a déclaré que l’indemnité de non-pratique en question avait été dûment négociée entre les médecins et leurs employeurs et figure dans leur convention collective (CBA).

Le secrétaire général du syndicat, Davji Bhimji, a noté que l’argent était destiné à indemniser les médecins pour le manque à gagner auquel ils renoncent tout en exerçant activement dans des établissements médicaux.

S’exprimant le samedi 14 janvier lors d’une réunion consultative des dirigeants à Naivasha, Bhimji a averti que les médecins « évacueront les hôpitaux » si la SRC ose abolir l’allocation.

« Il y a de prétendues pensées selon lesquelles la SRC veut supprimer les indemnités qui ont été négociées pour les médecins de ce pays. Cela ne se passera pas bien.

Nous ne donnerons pas de préavis, nous leur laisserons juste les hôpitaux pour offrir les services, ces allocations ont été négociées et font partie de la convention collective. C’est un avertissement, ils ne devraient oser toucher à aucun des accords négociés du syndicat avec les employeurs », a déclaré Bhimji.

Le SG a en outre noté qu’il s’agit d’une pratique et d’une procédure nationales et mondiales de ne jamais revoir les rémunérations à rebours en qualifiant les propositions de la SRC de contraires à l’éthique et de nature coloniale.

SRC n’est pas mandaté pour mettre au rebut l’allocation

Faisant partie de la convention collective négociée, le syndicat des médecins a fait valoir que la SRC n’a pas le mandat constitutionnel d’abolir l’allocation.

« Dès le début, la SRC est informée par la présente que les conventions collectives sont contractuellement contraignantes entre les employeurs et les employés conformément aux conventions n° 98 et 87 de l’OIT, lues conjointement avec l’article 41 de la Constitution kenyane de 2010 et les outils législatifs pertinents en matière d’emploi et de travail.

« Tout étranger (partie) qui n’est pas signataire de ladite convention négociée, conclue et enregistrée n’a pas la raison d’être et/ou le mandat constitutionnel de supprimer/abolir ces gains de rémunération », a-t-il ajouté.

Bhimji a déclaré que la suppression des allocations nuirait gravement à la productivité et à la motivation des médecins, ce qui se traduirait par la suite par un impact négatif grave sur les soins de santé publics.

« La suppression desdites allocations restera l’atteinte et la menace les plus graves aux droits du travail et à la rupture des contrats de travail », a-t-il déclaré.

Source : Journal Afrique

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