Cinq hommes sont jugés pour le meurtre de 2014, tandis que le juge Tshifhiwa Maumela risque d’être suspendu, suite à une recommandation de la Commission du service judiciaire.
DOSSIER : Une salle d’audience de la Haute Cour de Pretoria avant le procès de Senzo Meyiwa. Photo : Kgomotso Modise/Eyewitness News.
JOHANNESBURG – Le procès du meurtre de la star du football Senzo Meyiwa reprendra mardi devant la Haute Cour de Pretoria.
Cinq hommes sont jugés pour le meurtre en 2014 au domicile Vosloorus de sa petite amie, la chanteuse Kelly Khumalo.
L’État insiste sur le fait que Meyiwa est mort dans un vol qui a mal tourné et les a accusés de meurtre, de vol avec circonstances aggravantes et de possession d’une arme à feu et de munitions sans licence.
Cela fait presque six mois que le tribunal a entendu les preuves du procès.
Jusqu’à présent, trois témoins ont témoigné lors du procès, à savoir le sergent Thabo Mosia, l’officier de police scientifique qui a traité la scène en premier, le sergent Mlungisi Mthethwa, le premier officier de police arrivé après le crime, et Tumelo Madlala, l’ami d’enfance de Meyiwa qui était l’un des personnes présentes le jour de son meurtre.
Lorsque l’affaire a été reportée au mois de mai, un nouvel avocat des deux premiers accusés, Sipho Ramosepele, a été inscrit au dossier.
Depuis, deux autres accusés, Mthobisi Ncube et Mthokoziseni Maphisa, ont également trouvé de nouveaux avocats.
L’affaire est prévue pour durer jusqu’au 26 mai et reviendra le mois prochain.
Le juge président du procès continuera d’entendre l’affaire, même si son sort est en jeu.
Le juge Tshifhiwa Maumela risque la suspension, suite à une recommandation au président Cyril Ramaphosa par la Judicial Service Commission (JSC).
La commission a recommandé que Maumela comparaisse devant un tribunal après que le président du juge Gauteng, Dunstan Mlambo, eut porté plainte contre lui.
Maumela et la juge Nomonde Mngqibisa Thusi sont accusées d’avoir omis de rendre de nombreux jugements réservés dans un délai raisonnable, comme le prescrivent les normes et standards judiciaires.
Le rapport de la commission des services judiciaires siège désormais sur la table du président, qui devrait faire appel aux recommandations formulées.
L’une des conditions posées par le JSC est que les deux juges finalisent toutes les affaires dont ils sont actuellement saisis pendant leur suspension.
Pour Maumela, cela inclut le procès pour meurtre de Senzo Meyiwa.
Les deux juges pourraient être reconnus coupables d’incompétence et d’inconduite flagrantes.