LE CAIRE – 25 août 2024 : Le Hezbollah a déclaré dimanche l'achèvement de la « première phase » des frappes de représailles contre Israël, en déployant des drones et en lançant 320 roquettes Katyusha ciblant 11 installations militaires israéliennes.
« Nous allons certainement nous venger des criminels », a déclaré le Hezbollah dans un communiqué, citant ces actions comme des représailles à l'assassinat de leur commandant en chef, Fuad Shukr, lors d'une frappe aérienne israélienne fin juillet à Beyrouth.
Le Hezbollah a déclaré avoir ciblé et frappé avec succès la base de Meron, la position d'artillerie de Neveh Ziv, la base de Zaatoun, les positions d'artillerie de Zaoura, la base de Sahel, la base d'Ein Zeitim et la caserne de Ramot Naftali.
Dans le Golan syrien occupé, le mouvement a déclaré avoir également frappé la caserne de Keila, la caserne de drones, la base de Nafah et la base de Yardena.
Simultanément, l'armée israélienne a révélé que « des dizaines » d'avions de guerre ont mené des opérations à l'intérieur du Liban après avoir détecté les préparatifs du Hezbollah visant à lancer des roquettes vers Israël.
Une source de sécurité au Liban, citée par Reuters, a fait état d'une quarantaine de frappes israéliennes impactant les régions du sud du pays.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré l'état d'urgence pour les 48 heures à venir.
Réagissant aux événements, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, Sean Savett, a réitéré le soutien indéfectible des États-Unis au « droit d'Israël à se défendre ».
Les récentes frappes aériennes israéliennes visant les dirigeants du Hamas et du Hezbollah, dans le cadre de la guerre en cours à Gaza depuis le 7 octobre, ont suscité des inquiétudes quant à une éventuelle escalade régionale.
Israël et les États-Unis sont tous deux en état d’alerte maximale face à d’éventuelles représailles de l’Iran contre les intérêts israéliens suite aux récents assassinats du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran, et de Fuad Shukr à Beyrouth.
Les efforts de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis se sont intensifiés alors qu’ils servent de médiateurs entre le Hamas et Israël pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza et un éventuel échange de prisonniers, dans le but de désamorcer l’escalade des tensions régionales.
Ces dernières tensions surviennent alors que le Caire accueille des négociations cruciales impliquant des représentants d’Israël, du Hamas et des États-Unis pour négocier une résolution.
La guerre de Gaza dure depuis plus de 10 mois, avec des attaques israéliennes incessantes tuant 40 334 personnes et en blessant 93 356, selon le rapport du ministère de la Santé de Gaza publié samedi dernier.
En outre, la guerre a entraîné le déplacement de la majorité des 2,2 millions d’habitants de Gaza et poussé la bande au bord de la famine.