LE CAIRE – 23 novembre 2024 : le Hamas a annoncé samedi l'assassinat d'un captif israélien détenu par la branche militaire du groupe dans le nord de Gaza, accusant le gouvernement israélien de la mort de ses captifs en raison de ses attaques en cours contre l'enclave.
« Après la reprise des communications, interrompues depuis des semaines, avec les combattants chargés de protéger les prisonniers ennemis, il a été révélé qu'une des captives avait été tuée dans une zone d'agression sioniste au nord de Gaza », a déclaré Abou Obaida, le porte-parole de la branche militaire du Hamas.
Il a averti que le danger « plane toujours sur la vie d'une autre captive qui se trouvait avec elle ».
L'armée israélienne a confirmé qu'elle enquêtait sur la situation.
Abu Obaida a déclaré qu'Israël doit se préparer à résoudre la question des corps de ses captifs disparus, notant que les destructions massives dans l'enclave et la mort de certains des ravisseurs ont conduit à la disparition des corps de certains captifs.
Abu Obaida a tenu le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qu'il a décrit comme un criminel de guerre, ainsi que son gouvernement et ses dirigeants militaires, entièrement responsables de la vie de leurs captifs.
Il a déclaré qu'ils « insistent pour causer la souffrance et la mort (des captifs) ».
Abu Obeida n'a pas fourni de détails supplémentaires sur l'identité de la captive ni sur les circonstances de sa mort.
Lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 251 personnes au total ont été capturées, dont des soldats et des civils israéliens ainsi que des ressortissants étrangers.
Actuellement, 97 personnes sont toujours détenues à Gaza, dont 34 ont été confirmées décédées par l'armée israélienne.
Avant la récente annonce d'Abu Obaida, dix femmes captives, dont cinq soldats, étaient soupçonnées d'être en vie en captivité, selon un rapport de l'AFP.
Au cours d'un cessez-le-feu d'une semaine en novembre de l'année précédente, 105 captifs avaient été libérés, dont 80 Israéliens, qui avaient été échangés contre 240 prisonniers palestiniens.
Le gouvernement israélien fait face à une pression publique croissante pour négocier un nouvel accord qui garantirait la libération des otages restants tout en garantissant leur sécurité.
La guerre à Gaza dure depuis près de 14 mois, les forces israéliennes ayant tué à ce jour 44 176 Palestiniens et blessé près de 104 500 autres, selon le ministère de la Santé de Gaza.
La guerre a également dévasté des infrastructures essentielles et poussé l’enclave au bord de la famine.