LE CAIRE – 17 septembre 2024 : Israël a reconnu le vol de 18 conteneurs remplis d'équipements militaires et d'armes dans un camp militaire près de la frontière avec Gaza, selon un rapport de Channel 14, un média proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Le rapport, publié lundi soir, met en évidence une faille sécuritaire majeure sur le front sud d'Israël.
Les agences de sécurité israéliennes enquêtent actuellement sur la fuite d’armes de type militaire de l’armée israélienne vers les mains de factions palestiniennes à Gaza et en Cisjordanie. Cette enquête fait suite à la découverte choquante que des groupes palestiniens à Gaza ont accumulé un arsenal conséquent d’armes israéliennes, en plus des armes artisanales qu’ils fabriquent dans des tunnels souterrains depuis des années.
Ce n’est pas le premier vol d’armes militaires ces dernières années. Plusieurs cas de vol d’armes et de munitions dans des bases militaires israéliennes ont été signalés, certains officiers et commandants israéliens étant accusés d’avoir vendu ces armes volées à des bandes criminelles. Ces bandes, à leur tour, servent d’intermédiaires pour faire passer les armes en contrebande vers la Cisjordanie, puis vers Gaza.
Des sources de sécurité israéliennes ont révélé aux médias locaux que des organisations criminelles israéliennes ont reçu le soutien et l'aide d'individus se trouvant à l'intérieur des bases militaires, notamment des soldats et des gardes. Ces organisations criminelles sont impliquées dans la vente d'armes et de munitions volées à des factions palestiniennes en Cisjordanie, d'où elles sont transportées clandestinement vers Gaza.
En décembre dernier, le journal israélien Yedioth Ahronoth a fait état de plus de 300 incidents de tirs visant des Israéliens en Cisjordanie. Ces incidents se soldent souvent par la mort de combattants palestiniens, suivie d'attaques de représailles de la part de leurs familles ou de leurs alliés la nuit suivante.
Les médias israéliens ont également signalé une tendance croissante des familles, des propriétaires d’entreprises et des commerçants palestiniens à s’armer pour protéger leurs intérêts, notamment en prévision d’éventuels vides sécuritaires ou de troubles causés par l’occupation israélienne en cours en Cisjordanie.