Les travailleurs mécontents exigent des augmentations supérieures à l’inflation comprises entre 10% et 15%, tandis qu’Eskom a proposé une augmentation de 3,75%.
DOSSIER : Les syndicats s’attendaient à ce que les négociations salariales au Forum de négociation centralisé soient difficiles, alors qu’Eskom s’en tenait à ses armes face à une situation financière difficile. Photo Xanderleigh Dookey-Makhaza / Nouvelles de témoins oculaires.
JOHANNESBURG – Les syndicats représentant les travailleurs d’Eskom espèrent que le service public d’électricité sortira de l’impasse alors que la troisième ronde de négociations salariales a débuté mardi.
Les deux premiers tours se sont terminés dans la frustration lorsque les syndicats – Solidarité, le Syndicat national des mineurs (NUM) et le Syndicat national des métallurgistes d’Afrique du Sud (Numsa) – n’ont pas réussi à convaincre Eskom d’augmenter son offre de 3,75 %.
Collectivement, les syndicats souhaitent des augmentations supérieures à l’inflation comprises entre 10 et 15 %.
Les syndicats s’attendaient à ce que les négociations salariales au Forum de négociation centralisé soient difficiles, alors qu’Eskom s’en tenait à ses armes face à une situation financière difficile.
Mais le porte-parole de Numsa, Phakamile Hlubi-Majola, a qualifié le bluff du service public d’électricité.
« Lors du dernier cycle de négociations salariales, l’exco d’Eskom a présenté les états financiers pour 2023/24. Les finances présentées démontrent qu’Eskom peut certainement se permettre de payer les demandes des travailleurs. »
Le Trésor national a accordé à Eskom un important programme d’allégement de la dette d’une valeur de plus de 250 milliards de rands sur trois ans.
Hlubi-Majola a déclaré que cela devrait atténuer la pression sur l’entreprise publique en difficulté, des tarifs plus élevés étant également prévus pour améliorer sa collecte de revenus.
Les négociations devraient durer jusqu’à jeudi.
Si les négociations s’effondrent maintenant, les syndicats entreront dans une procédure de règlement des différends, suivie de processus de conciliation et d’arbitrage.